Cigéo : respecter les conventions d’Aarhus et d’Espoo
COURRIER/NOTE JURIDIQUE - 11/03/2021
LETTRE AUX RESPONSABLES POLITIQUES
PLUSIEURS ONG et associations ont adressé un courrier à divers responsables politiques intitulé "Projet Cigéo : les autorités françaises doivent respecter les conventions d’Aarhus et d’Espoo", assorti d’une note juridique.
Les autorités françaises ont fait le choix de gérer les déchets radioactifs les plus dangereux par unstockage géologique en profondeur.
Le projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), future installation nucléaire de base(INB), serait unique en son genre : la radioactivité des déchets de haute et moyenne activité à vie longue(HA et MA-VL) qui y seraient stockés représente de l’ordre de 99,8% de la radioactivité totale des déchets ultimes issus des activités électronucléaires françaises.
Cigéo serait situé dans le Nord-Est de la France, à Bure dans le département de la Meuse. Le siteserait ainsi à vol d’oiseau à 220 km à l’est de Paris, à 180 km à l’ouest de Strasbourg et pour :
- l’Allemagne : à 140 km de Sarrebruck, 190 km de Fribourg-en-Brisgau, 280 km de Stuttgart,
- la Belgique : à 120 km de Virton, 237 km de Liège, 270 km de Bruxelles,
- le Luxembourg : à 135 km de Luxembourg Ville,
- les Pays-Bas : à 260 km de Maastricht,
- la Suisse : à 190 km de Bâle et 235 km de Bern.
Depuis des années, nos organisations exposent les risques liés à un projet si colossal qu’il peut être qualifié de plus "Grand Projet Inutile et Imposé" d’Europe tant par son coût, sa dangerosité que sa longévité. Les trois stockages en grande profondeur de ce type, existants dans le monde, ont tous connu des dysfonctionnements importants, des accidents ou des pollutions graves.
Il n’est plus possible à l’heure actuelle d’alléguer que les nuages, qu’ils soient radioactifs ou pollués par des particules fines, s’arrêtent aux frontières ou, encore que des choix politiques, qui ont une incidence pour les 100 000 prochaines années, se limitent aux frontières actuelles.
C’est pourquoi, nous estimons que l’ensemble des pays voisins est concerné par ce projet. Pourtant, les populations frontalières n’ont jamais été consultées sur ce projet alors qu’elles auraient dû l’être. (...)
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