La date de cette nouvelle étape de la répression du mouvement écologique en France ne peut pas nous laisser indifférent·es. Le 20 juin 2018 avait déjà eu lieu une grande opération répressive contre notre lutte avec plusieurs perquisitions, garde-à-vue, mises en examen assorties de contrôles judiciaires entravant gravement la liberté de plusieurs d’entre nous et tentant ainsi de paralyser la contestation contre Cigéo.
Toutes ces perquisitions, filatures, milliers d’heures d’écoutes, gardes à vue à rallonge, ces contrôles judiciaires et la violence policière banalisée n’ont au final abouti qu’à un dossier de plusieurs milliers de pages de vide, à des relaxes et à l’abandon de la condamnation pour association de malfaiteurs !

Nous le savons par expérience : dans ce genre de procédures, la peine est la procédure elle-même ! Pour le gouvernement, peu importe le résultat !
Il s’agit à la fois d’intimidation policière envers l’ensemble du mouvement social et d’une opération de délégitimation auprès de l’opinion publique.
Comme pour nous hier, les déclarations du gouvernement d’aujourd’hui ne sont qu’une vulgaire manipulation de l’information : à Sainte-Soline, comme à chaque fois, c’est la police et la gendarmerie qui ont sciemment décidé de faire un usage disproportionné de la force dont ils sont dépositaires. Elles ont mutilé et presque tué pour défendre un trou géant et vide.Englué dans un scénario paranoïaque « d’éco-terrorisme », le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, ose affirmer qu’ « à mesure que notre société se modernise, les aspirations à la sécurité grandissent ».
Il est incapable de voir et surtout de ressentir qu’au moment où une partie de l’humanité coule au fond de la Méditerranée, que les démocraties sont piétinées, que la planète meurtrie brûle, que les poissons meurent d’asphyxie dans les océans, que les orages ravagent nos paysages, que les risques nucléaires ne cessent d’augmenter... la seule violence dont une partie toujours croissante de la population cherche à se prémunir est celle de ce gouvernement, de ses alliés, des multinationales et de leurs lobbys, y compris celui du nucléaire !

Depuis Bure, et de toute la Meuse et la Haute-Marne, nous affirmons donc notre soutien et notre solidarité à tous les mouvements écologistes et sociaux en lutte qui subissent la répression étatique.
Comme le militant anti fasciste Missak Manouchian qui entre ces jours-ci au Panthéon : aujourd’hui, le gouvernement nous appelle terroristes mais, demain, on nous appellera résistantâ‹…es.
La répression est l’arme des gouvernements qui ont déjà perdu sur le terrain des idées. À cet égard, on est en droit de se demander jusqu’où ira le délire répressif de ce gouvernement ? Pour ne pas avoir à se battre sur le terrain des idées, finira-t-il par demander la dissolution du GIEC ?
Ce soir, 21 juin, jour de Fête de la musique, nous n’aurons pas le cœur à la fête.

Nous appelons tout le monde à se rassembler partout en France devant les préfectures à 18 h et à recommencer le 28 juin !
Et en particulier en Meuse à 18h :

  • devant la Préfecture à Bar-le-Duc
  • devant la Sous-Préfecture à Verdun

    Signé :
    La Coordination Stop Cigéo (dont Bure Stop 55, Cacendr, Cedra, Eodra, Les Habitants Vigilants
    du canton de Gondrecourt, Meuse Nature Environnement)
    ET
    La Confédération Paysanne 55 (voir ici le CP national)
    L’Union Syndicale Solidaires 55 (voir ici le CP national)
    EELV Lorraine (déclaration secrétaire nationale ici)
    LFI 55 (voir ici le CP national)

Pour rappel :
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/plus-de-15-personnes-arretees-ce-matin-les-soulevements-de-la-terre-denoncent-une-nouvelle-operation-de-communication-pour-tenter-de-faire-taire-un-mouvement-populaire

20230621_cp_csc-et_orga55.pdf

Portfolio