Jeudi 7 novembre 2024, cela fera 20 ans exactement que le jeune meusien de 22 ans a été fauché par un train de déchets nucléaires, alors qu’il tentait d’alerter l’opinion publique sur les dangers extrêmes de ce type de convois.

"A la recherche d’un monde moins fou"
Début novembre 2004, diverses actions militantes d’alerte ou de blocage ont eu lieu tout le long du trajet du convoi de déchets radioactifs vitrifiés allemands, partant de l’usine de retraitement de La Hague vers le site de Gorleben (Allemagne). A Avricourt (Meurthe-et-Moselle), le train a percuté Sébastien Briat, originaire de la Meuse, qui comptait s’enchaîner sur une voie ferrée, avec d’autres personnes.
A l’issue de ce drame, ses camarades on publié un texte dans lequel ils et elles expliquent : "Pour l’heure nous sommes face à l’un des pires moments de notre existence. Malgré ce que beaucoup de personnes peuvent penser nous avions des raisons certaines d’être là. En premier lieu la sauvegarde de la planète, dont nous assistons au déclin d’années en années, mais également le rejet de cet État monolithique refusant toute remise en question. Nous n’avons pas décidé d’arrêter ce train par immaturité ou par goût de l’aventure, mais parce que dans ce pays, il faut en arriver là pour qu’une question de fond, enfin, entre dans le magasin de porcelaine (...) Bichon était certes à la recherche d’un monde moins fou (...)."

Pourtant ces convois circulent toujours...
Ce terrible accident, qui aurait dû alerter sur le puissant message délivré par des jeunes lucides et inquiets des dangers menaçant leur futur, n’a rien changé. Ces "trains de l’enfer" ont continué à balader des charges radioactives comparables à celles délivrées lors de l’accident de Tchernobyl à travers des territoires maintenus dans une totale ignorance des risques. Le "Secret défense" à la française est là, pour protéger sans faille et à tout prix les intérêts industriels, avant ceux des populations.
Avant la fin de l’année un convoi de déchets radioactifs Castor pourrait partir de La Hague pour l’Allemagne. Il est possible qu’il emprunte le même trajet que celui sur lequel Sébastien est décédé il y a 20 ans ...

Cigéo : un trafic insensé aux risques colossaux
Si Cigéo obtient le feu vert, un trafic insensé et totalement inédit de déchets à haute et moyenne activité à vie longue serait autorisé. Jusqu’à 2 convois par semaine pour une centaine d’années au moins sillonneraient l’hexagone en direction de Bure, représentant une menace sans précédent pour les habitant.e.s et les élu.e.s ... insuffisamment averti.e.s. Et que dire des impacts irréversibles sur l’environnement pour les générations à venir ?
Sébastien n’est pas oublié et la résistance contre le nucléaire et ses transports mortels continue à vivre !


Une affiche est téléchargeable ici : https://bureburebure.info/wp-content/uploads/2024/10/version-print.cleaned.pdf

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