Mardi 1er juin s’ouvrira à Bar-le-Duc (Meuse) le procès pour « association de malfaiteurs » de sept opposants au projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Quatre hommes et trois femmes poursuivis pour avoir participé, en août 2017, à une manifestation non déclarée autour du village de Bure, qui s’était close par des affrontements avec les forces de police et de gendarmerie. Mais l’histoire de cette lutte ne se résume pas à cela. Pour la comprendre, il faut remonter jusqu’en 1984.

À l’époque, le gouvernement français commençait à s’inquiéter sérieusement du sort de ses déchets radioactifs, pour lesquels n’existait aucune solution pratique. La filière nucléaire prenait de l’ampleur dans le pays et les déchets s’accumulaient. Parmi les quelques solutions retenues, l’une d’elles intéressait particulièrement les pouvoirs publics et les scientifiques : le stockage souterrain. L’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), créée en 1979, fut alors chargée d’identifier les sites propices à l’implantation d’un centre de stockage souterrain de déchets radioactifs de haute et moyenne activité à vie longue (HA-VL et MA-VL) sur le territoire.

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