Gare de Luméville : RDV le 4 mars à 8h30 à Mandres (et tout le mois) !
La Coordination Stop Cigéo vous invite tout le mois de mars à venir du côté de Bure pour participer à l’organisation de la défense de la Gare de Luméville, terrain dont est propriétaire la lutte de Bure et qui est menacé d’expropriation pour les besoins du projet Cigéo. Top départ pour Mardi Gras avec Mardi Gare le 4 mars !

Contexte
L’ancienne Gare de Luméville : vous avez peut-être déjà un bout d’histoire avec elle, car depuis que des opposant-es ont acheté cette grande bande de terre de 8 hectares et ses bâtiments, elle a accueilli de nombreux évènements et des milliers de personnes l’ont traversée. Toute en longueur, elle abrite des espaces en dur et d’atypiques cabanes construites au fur et à mesure des chantiers successifs. Toute une flore et ses petit-es habitant-es vivent dans ce décor au fil des saisons. Vous pouvez la (re)découvrir en quelques images ici, sublimée par les rayons du soleil de l’été 2024 (https://bureburebure.info/lete-est-arrive-a-la-gare/)
Son destin risque d’être malheureusement moins lumineux. La Gare est située sur le tracé de l’Installation terminale embranchée (ITE), c’est à dire sur les 16 kilomètres de voie ferrée qui seraient construits pour raccorder le potentiel centre de stockage de déchets radioactifs à la gare de Gondrecourt-le-Château. Ces travaux font partie des "aménagements préalables" du projet Cigéo, un ensemble d’opérations pouvant être lancées avant que le projet Cigéo ne soit autorisé, s’il l’était un jour (oui, très fourbe). Depuis l’obtention de la déclaration d’utilité publique (DUP) par l’Andra, nous savions que l’étau se resserrait et qu’il ne s’agissait que d’une question de mois ou d’années avant que la procédure d’expropriation ne soit lancée. Aujourd’hui, nous y sommes... La Gare fait partie des derniers lieux qui n’ont pas cédé à la boulimie foncière de l’Andra ou aux intimidations de son homme de main qui mène à coup de menaces et oppressions les échanges de terre (quelle formule...). Nous vous donnons donc rendez-vous en mars pour soutenir la Gare et se préparer à la suite.
Le 4 mars, c’est Mardi Gare !
Pour Mardi Gras, un Garnaval festif est organisé au petit matin du 4 mars. Hasard du calendrier, c’est le jour où la juge d’expropriation a rendez-vous avec un avocat de la lutte pour venir visiter le terrain dans une démarche d’estimation financière où deux visions irréconciliables s’affrontent : la nôtre et celle de l’Andra. Elle vient donc faire "l’état des lieux" accompagnée d’un-e greffier-e, de l’un-e représentante de l’Andra et de l’assoce tomate qui gère le lieu.
Pour participer au Garnaval, le rendez-vous est à 8h30 devant la mairie de Mandres-en-Barrois. Venez déguisé-e !
INFOS https://bureburebure.info/events/event/garnaval-contre-les-expropriations/
A partir du 5 mars et jusqu’au 23, semaines de chantiers collectifs pour (re)construire "Les Chalets de la Gare" !
Les ami-es de la Gare ont les matériaux, les outils et les plans, mais ont besoin de bras (et tous partages, transmissions de savoirs sont évidemment bienvenus) ! Quasi trois semaines sont bloquées pour reconstruire les chalets démontés au cours de l’hiver. Plus précisément, vous pouvez retrouver le programme prévisionnel ICI https://bureburebure.info/events/event/des-chalets-a-la-gare-chantier-collectif/
Soyons franch-es : 2025 va être rude et éprouvante par chez nous. Parallèlement à l’instruction de la demande d’autorisation de création et aux procédures d’expropriation, l’Andra a déposé son dossier "DR0" qui après enquête publique du 28 février au 30 mars, va donner le coup d’envoi à des travaux de reconnaissance environnementale et géologiques des sous-sols (des fouilles archéologiques sur 60 ha, près de 600 forages mais aussi la construction en surface de de certaines bases-vie). L’Andra avance dans les sous-sols et continue de tisser sa toile en surface... Pour autant, rien n’est joué ! L’agence a un tas de choses à prouver côté sûreté notamment, pour obtenir le feu vert pour Cigéo, un petit avant-goût dans ce courrier d’information aux élus locaux.
Retrouvons-nous donc d’ici quelques semaines en Meuse, au plus près de la résistance contre la giga poubelle radioactive !