AFP - 23 janvier 2009 - Les représentants de neuf communes de la Marne hostiles à l’accueil de déchets nucléaires ont assuré vendredi au ministère du Développement durable qu’aucun consensus n’était possible avec des communes voisines, qui se sont portées candidates, a indiqué leur représentant.

"Nous avons expliqué qu’il n’y aurait aucun consensus possible avec ces communes et fait valoir les risques d’implosion de la communauté compte tenu de nos divergences", a rapporté Nicolas Lerouge, maire de Braux St-Rémy et représentant du Collectif d’élus argonnais. Selon M. Lerouge, les communes candidates sont celles de Massiges, Mafrécourt et Sainte-Ménehould, qui appartiennent à la même communauté de communes que la sienne.

Avec Michel Bonnerave, maire de Chaudefontaine et Jean-François Jeny, maire de Somme-Bionne, il représente un collectif de neuf petites communes totalisant quelque 1.500 habitants, qui s’inquiètent de la candidature des trois communes voisines à l’accueil d’un site d’enfouissement. "Nous craignons aussi un risque de manifestations à répétition sur notre territoire. C’est pourquoi nous avons réagi très en amont", a-t-il ajouté, estimant avoir été "écouté" pendant cette audience d’une heure trente avec le conseiller technique chargé du nucléaire.

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) avait lancé mi-juin un appel à candidatures, sur une base volontaire, auprès de quelque 3.115 communes pré-selectionnées en fonction des qualités d’imperméabilité de leur sous-sol, sans en dévoiler la liste. L’ANDRA a rendu à la fin de l’année une liste de plusieurs communes retenues, que le ministère entend rendre publique "d’ici peu, sans autre précision", a souligné M. Lerouge.

Les autorités insistent sur le nécessaire consensus entre les communes d’accueil et celles des environs. Selon les opposants au stockage, plus d’une trentaine de communes de l’Aube, la Haute-Marne, la Marne, la Meuse, la Moselle et des Vosges ont fait acte de candidature.