BATAILLE, président du CLIS ? La farce n’est pas drôle !
COMMUNIQUE CDR55
Octobre 2007
Alors que 14 forages dans la région de BURE font leur office de repérage industriel pour préparer l’installation d’un centre d’enfouissement nucléaire, la parodie de suivi et d’information des populations continue.
La nouvelle formule du Comité Local d’Information et de Suivi du laboratoire vient d’être rendue publique. Rappelons que ce Comité devrait avoir pour vocation d’informer les meusiens et les haut-marnais de façon impartiale.
Fait très surprenant, M. Christian Bataille vient d’être nommé à sa tête, sur conseil de MM Namy et Sido (présidents des conseils généraux de Meuse et de Haute-Marne), selon l’Est Républicain du 2 octobre.
Monsieur BATAILLE est le père de la loi du 30 décembre 1991 qui porte son nom, le site de BURE en résulte.
Son curriculum vitae est éloquent :
- Inventeur du concept de laboratoire de recherches géologiques "que des recherches, jamais de déchets nucléaires en Meuse", ou... paravent de première heure, masquant un enfouissement nucléaire refusé catégoriquement sur plusieurs sites depuis 1978,
- promoteur de l’achat légal des consciences, ou arrosage financier légalisé destiné à piéger durablement les départements de Meuse/Haute-Marne,
- membre actif de l’OPESCT (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques),
- grand acteur de la fabrication sur mesure de la seconde loi de gestion des déchets nucléaires (juin 2006), qui a estampillé BURE en fermant les yeux sur toutes les incertitudes scientifiques qui entourent ce site et demeurent,
- promoteur de l’argument de la "réversibilité à durée déterminée" de l’enfouissement ou... poudre de perlimpinpin,
- nucléocrate convaincu, il est un des artisans de la ligne pro-nucléaire au parti socialiste.
Juge et partie, M. Bataille fait les lois et passe aux commandes.
Provocation ou inconscience ?
Un tel profil laisse présager du pire.
Les collectifs d’opposants et les élus opposés à l’enfouissement dénoncent dès maintenant : - la centralisation et la concentration du pilotage du CLIS,
- la validité et la légitimité du futur Comité qui siègera en Préfecture,
- la partialité de l’instance et de ses futures orientations,
- la non-indépendance de sa mission d’information,
- la fuite de responsabilité des élus M.M. Namy et Sido qui déléguent "ailleurs" les conséquences d’un centre d’enfouissement toujours aussi contesté.
Même si le CLIS reste une instance ayant peu de pouvoir au regard décisionnaire, il a des moyens considérables pour faire "accepter" BURE et aussi pour avoir main-mise sur les résultats des expertises qu’il pourra diligenter, dans les années à venir.
Un tel passage en force est scandaleux. 50 000 électeurs (Meuse-Haute-Marne) notamment, sont toujours en attente de réponse à leur exigence de référendum sur la question !