De Jean-Louis Canova, président du comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure.

Par courrier du 27 novembre 2009, Jean Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, sollicitait l’avis du CLIS avant la fin de l’année 2009 sur la proposition de l’Andra concernant la zone d’intérêt pour la reconnaissance approfondie pour le projet de stockage géologique profond réversible.

" Le 23 décembre, j’ai informé le ministre que le CLIS souhaitait disposer d’une évaluation indépendante des études de l’Andra, ce qui nous conduirait à remettre un avis dans le courant de l’année 2010.
(Réponse du ministre : « Afin d’être en mesure de respecter le calendrier fixé par la loi, je retiens volontiers votre proposition de me faire parvenir d’ici fin janvier les observations recueillies dans le cadre de la consultation des membres du CLIS. L’Andra pourra ainsi en tenir compte avant le lancement des nouvelles investigations (L’avis du CLIS que vous me transmettrez ultérieurement pourra être pris en compte dans le cadre de la poursuite de sa démarche de choix d’implantation de stockage... »
Au vu de la précipitation du gouvernement et de l’Andra, qui somme toute auraient pu attendre quelques mois dans un dossier au calendrier serré sans doute mais qui concerne un enfouissement pour des milliers d’années, quid de la localisation si l’étude que nous lançons infirme le choix de la ZIRA ? Arriverons-nous à nous faire entendre ?
Va-t-on permettre au CLIS de mettre en œuvre de façon effective sa mission de suivi ? Ou sommes-nous un comité fantoche mis en place parce que c’est une obligation et dont les gentils membres, quel que soit leur avis, peuvent toujours « brailler dans le désert » ? Il faut que nous prouvions le contraire...
Le conseil d’administration du CLIS se réunira le 7 avril prochain et ce sujet sera bien évidemment à l’ordre du jour. Ceci est ma réflexion personnelle, elle n’engage pas les autres membres du Clis."