PARIS - La recherche d’un site de stockage souterrain de déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FAVL), qui a échoué l’an dernier, va reprendre avec un calendrier plus souple pour "mieux expliquer les termes du débat", a indiqué vendredi le gouvernement.

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactif (Andra) avait annoncé en juin 2009 la présélection de deux communes dans l’Aude (Pars-lès-Chavanges et Auxon), qui avaient fait acte de candidature. Mais face à l’opposition de la population, les communes avaient finalement rejeté les projets quelques semaines plus tard.

"Le processus n’a pu aboutir. C’est un constat que nous regrettons et nous nous sommes attachées à desserrer les contraintes du calendrier", a expliqué, sans donner de nouvelles échéances précises, Pierre-Franck Chevet, directeur général énergie et climat au ministère de l’Ecologie.

"Il faut bien mieux expliquer les termes du débat que nous ne l’avons fait", a-t-il jugé à l’occasion de la présentation du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs.

L’objectif initial était de choisir un site en 2011. Pour permettre de décaler cette échéance, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) envisage un programme d’entreposage intermédiaire.

L’Andra a été chargée de reprendre les discussions avec les territoires ou communes qui avaient manifesté leur intérêt en 2008.

"On va reprendre les choses doucement, tranquillement. On a une trentaine de candidatures encore en lice, dont 9 dans l’Aube", a expliqué sa directrice, Marie-Claude Dupuis.

En septembre, le député-maire de Troyes, François Baroin (UMP), qui a depuis rejoint le gouvernement, avait jugé que l’Aube "qui a déjà apporté sa part dans le nucléaire", n’était "plus une bonne terre d’accueil pour un nouveau site de stockage".

A l’horizon 2030, la France aura un stock d’environ 150.000 mètres cubes de ces déchets FAVL.

Moins importants en volume mais concentrant la plus grande part de la radioactivité totale, les déchets Haute activité et moyenne activité à vie longue (HAVL-MAVL) devraient être stockés séparément à environ 500 mètres de profondeur. Un centre de stockage est envisagé près du laboratoire souterrain de Bure (Meuse), dans un périmètre à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne.