2010 - FESTIV’INFO à Bonnet
FESTIVAL CONTRE LA (GROSSE) POUBELLE NUCLÉAIRE DE BURE
Samedi 28 et Dimanche 29 août
A Bonnet (55)
Le programme complet :
A l’invitation de
l’ensemble des Collectifs locaux contre l’enfouissement des déchets radioactifs
Avec le soutien du Réseau Sortir du Nucléaire, de la Fédé Grand-Est Stop Déchets Nucléaires, du Groupe d’Actions Non Violentes Antinucléaires
Samedi 28 Août et Dimanche 29 Août
à partir de 14 heures à BONNET
SAMEDI 28
14h : Ouverture du festival
15h : intervention de Monique Sené
(chercheuse au CNRS, co-fondatrice du Groupement des Scientifiques pour l’information sur L’énergie nucléaire)
Sur la réalité des déchets nucléaires
16h : concert Greg Mendousse
(chanson française)
17h : projection du film documentaire
"Uranium : l’héritage empoisonné"
sur l’extraction d’uranium au Niger et au Gabon, suivi d’un débat avec le réalisateur
Dominique Hennequin.
19h : Clown musical
20h : Cirque Gones->http://www.cirquegones.com/
21h : Concerts
du hip-hop, de la chanson française, un bœuf... bref, du bon son pour toutes les oreilles !
DIMANCHE 29
12h : la cantine des SCHMURTZ ouvre le bal avec de délicieux repas végétariens à prix libre. Si vous n’y avez pas goûté la veille c’est le moment !
14h30 : projection du film documentaire
"RAS Nucléaire, Rien A Signaler"
de Alain De Halleux
suivi d’une intervention de Philippe Billard (syndicaliste, travailleur du nucléaire) sur les travailleurs du nucléaire
16h30 : Cirque Rouages->http://cirquerouages.over-blog.com/
17h30 : Concerts
GrOovin’ Toupies->http://www.myspace.com/groovintoupie] (ska
18h30 : Gentilhommes de fortune (swing rock
EN OFF
Ateliers cirque pour les enfants, stand énergies renouvelables, expo, stands d’info, déambulations, stands et anims littéraires et poétiques...
LA PRESSE :
L’Est Républicain
Trois cents anti-Bure se sont regroupés sur le site de Bonnet.
Au programme, débats et conférences, le tout, agrémenté de musique et de petits spectacles.
Un peu plus et le chapiteau prêté par le Cirque Gones serait trop petit pour accueillir tous ceux venus écouter Monique Sené, chercheuse au CNRS et cofondatrice du GSIEN (groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire). Son bilan sur le projet d’enfouissement des déchets est sans appel : « Nous n’avons pas suffisamment de données. Certains points sont toujours en suspens, dont certains très concrets et certaines informations prévisionnelles fournies par l’Andra sont vraiment floues. »
Prise de conscience
En bonne scientifique qu’elle est, Monique Sené n’élude pas le problème : « Les déchets nucléaires sont en constante augmentation depuis les années 50. Maintenant qu’ils sont là, il faut en faire quelque chose, c’est évident. Mais il faut trouver une solution pour les mettre en sûreté. » « Pourquoi ne pas les envoyer en Sibérie, ils ont beaucoup plus de surface que chez nous ? », interroge un participant ? « Stocker des déchets, ce n’est déjà pas facile mais les transporter, c’est encore pire. Déjà pour les acheminer d’un endroit à un autre en France, alors faire autant de kilomètres c’est impensable. ! D’autant que les infrastructures russes ont souffert lors des incendies de cet été, la centrale de Sarov a été encerclée par les flammes et certaines zones irradiées ont été réactivées pas le feu. »
Pour les membres des collectifs locaux, c’est toujours la même chanson « On a parfois l’impression d’être face à un rouleau compresseur. Mais pourtant, comme pour l’amiante ou le sang contaminé, il y a une prise de conscience de la population, qui vient aux réunions et participe aux groupes locaux », témoigne Michel Marie, membre du collectif de la Haute-Marne et de la fédération du Grand Est Stop déchets nucléaires.
La journée d’hier s’est poursuivie par la projection du film « Uranium, héritage empoisonné », de Dominique Hennequin. Le réalisateur est remonté à la source du problème : l’extraction de l’uranium par Areva, au Gabon et au Niger. « Au Gabon, c’est maintenant le problème de l’après-mine qui se pose. Après son exploitation, elle a été noyée mais tout est resté sur place. Aujourd’hui, les habitants vivent toujours dans des maisons construites avec des terrils radioactifs. Et les effets du mal sont pervers. Ils ne se déclenchent que 10 ou 15 ans après, entraînant des agonies longues et douloureuses sans accompagnement sanitaire ». Le film de Dominique Hennequin est rediffusé sur la chaîne Public Sénat, ce soir à 18h. Marion JACOB
L’Est Républicain- 28/08/2010
Meuse : les anti-Bure ne baissent pas les bras
Environ 300 militants ou sympathisants, opposés au projet de stockage des déchets radioactifs sur le site de Bure se sont réunis hier à Bonnet pour un petit festival baptisé "Festiv’Info", qui regroupe conférences, débats et projection de films. Le but : montrer que les "anti" sont toujours contre et qu’ils n’entendent pas cesser la lutte. Le festival se poursuit dimanche... / suite article non communique sur le site internet ER
Poubelle nucléaire
Ils sont entreposés, depuis la fin des années 60, dans les usines de retraitement de La Hague (50) et de Marcoule (30). « Ce sont les pires, ceux dont on ne sait quoi faire depuis le début de l’ère nucléaire. Sans parler de leur potentiel de toxicité extrême sur des milliers, voire des millions d’années », dénoncent les collectifs contre l’enfouissement des déchets radioactifs.
Mobilisée dès la première heure, l’opposition donne parfois l’impression de s’essouffler face à ce processus de longue haleine. « Il y a un tel fatalisme au sein de l’opinion publique », soupire Nadine Schneider, porte-parole de Bure Stop 55 et administratrice du réseau Sortir du nucléaire. Une poignée d’irréductibles continuent cependant à refuser que la Meuse et la Haute-Marne soient transformées « en poubelle nucléaire de la France ». Ce week-end, ils organisent un festival (lire ci-contre) à Bonnet.
« L’Andra poursuit sa technique de rouleau compresseur et d’anesthésie par l’argent », affirme Nadine Schneider.. Elle dénonce le manque d’indépendance de l’Andra « pieds et poings liés avec EDF et Areva ». Elle accuse l’Agence nationale d’acheter les consciences à coups de millions d’euros. Et elle demande enfin le renoncement à l’énergie nucléaire : « Quand on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires, on commence par fermer le robinet qui les produit. Est-ce qu’on fait décoller un avion sans savoir où il va atterrir ? » Et la militante de conclure : « Ils cherchaient un secteur désertique et docile. Ils ont mis le doigt où il fallait. »
Textes : Philippe MARQUE.