La loi 2006 sur la gestion des déchets nucléaires a réussi un sacré tour de force ! Faire croire que la région de BURE est apte à accueillir les pires déchets nucléaires, que son sous-sol est bien stable et que, officiellement, les habitants sont contents...

Pourtant à lire le dernier rapport (juin 2007) de la CNE (Commission Nationale d’Evaluation), passées les inévitables introductions lénifiantes, des incertitudes de taille sont pointées, dont celles-ci, ébranlant les affirmations de l’Andra :
"Le laboratoire souterrain (de Bure) n’est disponible que depuis deux ans. Des phénomènes inattendus (formations de fractures en chevron lors de l’avancement des galeries) ou plus amples que prévus (déformations différées) y ont été observés (...) Il faut rappeler qu’on ne dispose pas d’une longue expérience provenant de travaux souterrains dans des argiles indurées profondes ".

La CNE questionne et relève qu’en l’état actuel les connaissances scientifiques manquent de maturité en matière : de comportement à long terme des roches, de déformation et de résistance des ouvrages aux pressions du sous-sol, de dimension des soutènements, d’évolution des zones endommagées par la construction des galeries, ou encore de connaissances sur la génération et le transfert des gazs, etc... Elle interroge aussi sur les délais extrêmement courts du calendrier prévu pour l’Andra, demande si tous les coûts ont bien été pris en compte...
Le problème des très grandes échelles de temps, une question de simple bon sens, soulevé dès l’origine par les opposants au projet.

La CNE "est préoccupée par le problème de l’extrapolation des données acquises aux très grandes échelles de temps, domaine dans lequel on dispose de peu d’expérience... On disposera ainsi, en 2015, d’un recul d’une dizaine d’années. Les ouvrages souterrains (déjà réalisés à ce jour) sont conçus pour une durée inférieure au siècle... la prédiction de nombreux phénomènes naturels reste encore incertaine..."
Et si finalement on ne savait pas grand chose, c’est-à-dire trois fois rien ?
Et si l’Andra se contentait tout juste de certifier, sur commande et naviguant à vue, un dangereux programme de poudre aux yeux ?
C’est bien ce qui inquiète depuis toujours les nombreux opposants, dont nombre de scientifiques, au projet d’enfouir, depuis plus de 25 ans ! Croire ou laisser croire que ces déchets sont gérables est une belle imposture de la part des gouvernements qui se succèdent.
C’est dans une Meuse piégée que la filière nucléaire compte enfouir ses déchets pour mieux continuer à en produire, et la Haute-Marne toute proche n’aurait qu’à se taire à coup de millions d’euros ?

14 forages de reconnaissance de terrain commencent dans la région de BURE mais la poubelle souterraine est loin d’être construite.

Les collectifs appellent tous ceux et celles qui refusent de céder à ce passage en force du lobby nucléaire à des actions citoyennes :

Mardi 21-mercredi 22 août : réflexion-formation aux actions non violentes "de désobéissance citoyenne" - Maison de BZL
Jeudi 23 au samedi 25 : trois journées d’actions en application du stage, dans la région de Bure
DIMANCHE 26 AOUT : première TRANS’ MUTANCE , marche-randonnée d’une journée vers Bure qui sera suivie d’une soirée festive.
10H30 : départ de Couvertpuis - marche de 15 kms - arrêt pique-nique tiré du sac à Biencourt-sur-Orge
14H : départ de Biencourt-sur-Orge - marche 10 km
Soirée festive acoustique à BURE
(navettes prévues pour retour aux voitures)