Quatre hommes et trois femmes ont été condamnés ce mercredi pour avoir bloqué quelques heures un convoi de déchets nucléaires à Caen.

La justice a condamné ce mercredi sept militants du Groupe d’action non violente antinucléaire (Ganva) – six Français et un Allemand – pour avoir bloqué, à Caen, un train de déchets radioactifs à destination de l’Allemagne, rapporte l’AFP.

Les accusés écopent d’un mois de prison avec sursis et de 1.000 à 1.500 euros d’amende et devront payer ensemble la somme de 20.500 euros de dommages et intérêts à la SNCF et, individuellement, 1 euro symbolique au groupe nucléaire Areva, qui avait affrété le convoi pour transporter sa marchandise.

Le chargement exceptionnel qui avait quitté Valognes, dans la Manche, le 5 novembre dernier, avait été perturbé et considérablement ralenti par l’intervention de militants écologistes, notamment en Allemagne, destination des déchets qui devaient y être retraités. Concernant les militants qui comparaissaient devant le tribunal de grande instance de Caen, ils avaient bloqué le convoi au début de son parcours, durant quelques heures, en s’enchainant à la voie.

Devant le tribunal, ils ont plaidé un acte de "désobéissance civile". Le parquet avait quant à lui requis deux à trois mois de prison avec sursis et 2.000 à 3.000 euros d’amende.

Selon l’avocat des prévenus, Me Olivier Lehoux, certains de ses clients, qui comparaissaient avec des bandages, ont été blessés au moment où les forces de l’ordre les ont délogés, rapporte l’AFP. Une plainte, classée sans suite, avait notamment été déposée en novembre.

L’affaire du "train d’enfer" pourrait connaitre des suites au tribunal administratif de Paris devant lequel les militants envisageraient de "contester la légalité" du transport nucléaire par la SNCF, précise leur avocat.