BURE : sonder, les sous-sols et les cerveaux, une spécialité de l’ANDRA
L’Andra a publié aujourd’hui un sondage concernant le pseudo "laboratoire" géologique et la future poubelle nucléaire de BURE.
Le résultat : rien de bien nouveau - et de l’argent dépensé en pure perte ?
[(L’Andra a publié aujourd’hui un sondage concernant le pseudo "laboratoire" géologique et la future poubelle nucléaire de BURE.
Le résultat : rien de bien nouveau - et de l’argent dépensé en pure perte ?)]
En surface, les facteurs d’acceptablité immédiate et concrète qui pèsent : la manne financière considérable déversée depuis 18 ans à des départements peu peuplés et crédules, les promesses d’emplois (réels ou non), la politique de green-washing efficace et tellement déculpabilisante, les campagnes de communication globalisante et optimiste, jamais alarmante.
L’Andra et le gouvernement ont su trouver les arguments pour implanter l’idée même de la poubelle nucléaire dans la conscience des riverains, avant qu’elle ne soit effective et en service.
En souterrain, la peur de la dépréciation des biens immobiliers, les craintes liées à l’impact des contaminations radioactives, les doutes pour l’environnement et la santé à long terme, etc. Des inquiétudes récurrentes qui s’expriment en vain depuis l’arrivée du projet mais n’ont toujours pas de réponse... Quid des 40 000 signatures d’électeurs meusiens et haut-marnais rassemblées en 2007/2008, qui demandait à leurs conseils généraux respectifs un référendum sur la question de BURE ?
Pourquoi les élus départementaux ont-ils refusé ce "test d’opinion" citoyen et légitime alors ?
Une des vraies questions non abordées, reste bien l’image de marque de la Meuse. Qui dans 20 ans voudra habiter, investir, cultiver et vivre aux abords de deux gigantesques poubelles nucléaires, une en surface et une sous terre.
Un sondage, en avant-première du débat public à venir : un exutoire, surtout pas un dispositif décisionnel
Le collectif BURESTOP 55 met en garde les Meusiens (et leurs voisins), qui vont être appelés à "participer" à la prochaine étape du processus préparé en haut lieu qui mène droit à l’enfouissement nucléaire : le débat public de 2012/2013. Il dénonce dès maintenant ce processus appelé débat et qui n’en est pas un.
Obligatoire pour mettre l’Andra en règle avec la Convention internationale d’Aarhus [1], ce débat n’a aucune vocation à agir sur les processus décisionnels. Les décisions sont (déjà) prises ailleurs et ne concernent pas les riverains. [*L’enfouissement des déchets nucléaires les plus dangereux (on ajouterait même du Mox hautement toxique), n’est pas à débattre.*]
[1] L’article 9 de la Convention d’Aarhus comprend les dispositions relatives à l’accès à la justice. En application de cet article, toute personne doit pouvoir saisir un tribunal en cas de violation des dispositions de la Convention relatives à l’accès à l’information, à la participation du public ou des dispositions du droit interne de l’environnement.
En France, la participation du public dans le cadre de l’élaboration de projets, plans ou programmes susceptibles d’affecter l’environnement intervient selon quatre modalités principales : le débat public (articles L .121-1 à L.121-15 et R.121-1 à R.121-16 du code de l’environnement) : la participation du public à l’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire peut prendre la forme d’un débat public. La Commission nationale du débat public (CNDP) est une autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la participation du public au processus d’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement d’intérêt national relevant de catégories d’opérations dont la liste est fixée par décret en Conseil d’Etat, dès lors qu’ils présentent de forts enjeux socio-économiques ou ont des impacts significatifs sur l’environnement ou l’aménagement du territoire. La participation du public peut prendre la forme d’un débat public portant sur l’opportunité, les objectifs et les caractéristiques principales du projet.