Malgré les déclarations lénifiantes de Claude Bernet, président de la CPDP*, dans son journal n°3-novembre 2013, la coordination BURESTOP se félicite de sa clairvoyance quant aux objectifs de ce faux débat et de la belle réussite de son appel à le boycotter (annulation de toutes les réunions publiques).

Une misère -en terme d’exercice démocratique- sur un sujet majeur et pourtant ils sont contents !
Les chiffres du bilan annoncé à ce jour parlent d’eux mêmes :
319 avis sur 65 millions et demi d’habitants !
55 cahiers d’acteurs déposés soit 0,0000008% de la population !
et 0,0000071% a posé une question (467).

Une large majorité de citoyens a compris qu’il s’agissait là d’une véritable manipulation et a massivement boycotté cette mascarade.
Pourtant, M. Bernet, roi de la méthode Coué, s’en tire par une pirouette et se déclare satisfait de la virtualité actuelle du débat : "le vide créé par l’absence de réunions publiques a été comblé par la poursuite sur internet". Il va même jusqu’à déclarer : « (…) je voudrais simplement remarquer avec vous qu’à ce stade de son déroulement, les objectifs du débat public sont à mes yeux respectés : permettre l’information et l’expression ( …). »
Dans son désarroi et face à l’échec cuisant de sa démarche, il relance un dernier appel « à ceux qui ont indiqué avoir renoncé aux réunions publiques, (...) pour en organiser, à condition d’avoir l’assurance qu’elles puissent se dérouler normalement. »

L’acharnement des pouvoirs publics à tenter de faire croire que ce débat aurait pu servir à quelque chose est incroyable.

La coordination BURESTOP appelle tous les citoyens, associations et organisations à poursuivre le boycott** actif et déterminé du débat Cigeo/BURE, jusqu’au bout de celui-ci. Et à refuser les toutes récentes propositions de "table ronde d’apaisement" et d’échanges entre CPDP et associatifs sur la suite du débat.

Elle appelle l’Etat et la CPDP à revoir totalement leur copie et à prendre acte du malaise et du rejet profondément ancré depuis les années 1980 de ce projet d’enfouissement des pires déchets nucléaires. A prendre acte aussi des énormes manquements en matière de consultation démocratique. La Loi de 2006, entérinant la solution de l’enfouissement de plus de 99% de la radioactivité produite chaque jour par nos centrales nucléaires, avait méprisé les conclusions du débat public de 2005, parce qu’elles n’allaient pas dans ce sens.
Alors que les calendriers sont déjà établis et que le projet se poursuit inexorablement, alors que légalement les pouvoirs publics ne sont toujours pas tenus de prendre en compte l’avis de la population, ce faux débat public de 2013 démontre qu’il n’est qu’un rouage (anti-démocratique) de plus dans le processus conduisant à la construction du centre Cigéo/BURE.

Un débat c’est quand on discute avant et qu’on décide après, comme l’exigent la convention d’Aarhus et la Directive européenne***, garantes des possibilités effectives pour le public de participer au processus décisionnel, lorsque toutes les options sont encore envisageables.


*CPDP : commission particulière du débat public
** Le BOYCOTT lancé en mai 2013 par la coordination Burestop a reçu le soutien d’une quarantaine d’associations et organisations
*** DIRECTIVE 2003/35/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 26 mai 2003 / article 4


Déchets nucléaires, surtout ne pas enfouir, arrêter d’en produire.
www.burestop.eu - http://burezoneblog.over-blog.com/ - http://pandor.at

COORDINATION BURESTOP : BureStop 55 (Collectif Meuse contre l’enfouissement des déchets nucléaires), Bure Zone Libre, EODRA (Association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs), Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Mirabel Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement