AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN - 22/11/2013

Le projet du centre de stockage de déchets radioactifs à Bure (Meuse) passe mal auprès de responsables politiques allemands et luxembourgeois, qui réclament davantage d’études de sécurité et un droit de regard, dans un communiqué publié vendredi.

Le projet du centre de stockage de déchets radioactifs à Bure (Meuse) passe mal auprès de responsables politiques allemands et luxembourgeois, qui réclament davantage d’études de sécurité et un droit de regard, dans un communiqué publié vendredi. En dépit d’une récente étude allemande selon laquelle le centre de stockage prévu à Bure ne représente pas un danger imminent pour les pays voisins, "des accidents et des événements imprévus peuvent survenir".

Davantage d’études de sécurité concernant le transport des déchets

"Nous restons critiques vis-à-vis de ce projet", déclarent la ministre de l’Environnement du Land allemand de Sarre, Anke Rehlinger, la ministre de l’Economie et de l’Energie du Land de Rhénanie-Palatinat, Eveline Lemke, ainsi que le ministre de la Santé du Luxembourg, Mars Di Bartolomeo, dans ce communiqué commun.

Ils demandent de la part du maître d’ouvrage, l’Agence nationale pour les gestions des déchets radioactifs (Andra), davantage d’études de sécurité, notamment concernant le transport des déchets vers le centre. Ces analyses devront être soumises à un "contrôle international avec la participation des pays voisins", insistent-ils.

Des risques "très limités"

Le rapport qu’ils avaient confié à un institut d’études environnementales de Darmstadt (ouest de l’Allemagne) a conclu que les risques émanant du futur centre de stockage de Bure étaient "très limités" pour les Etats voisins, au vu de la distance du site d’au moins 110 kilomètres de leurs frontières et "des faibles rejets radioactifs attendus".

La mise en exploitation du centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de Bure est prévue à l’horizon 2025, sous réserve de l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La phase des débats publics sur le projet, qui se déroule sur internet depuis juillet pour sortir de l’impasse du blocage des réunions publiques par des opposants au projet, doit durer jusqu’au 15 décembre.