2014 - CIGEO/BURE : 2 ans de report ? Ridicule !
COMMUNIQUE COORDINATION BURESTOP - 06/05/2014
Héroïque bousculement du calendrier administratif de l’Andra pour construire Cigéo/BURE : 2020 au lieu de 2018, mais... l’exploitation dès 2025 n’est pas remise en cause ! Ou comment s’asseoir sur toutes les oppositions au projet d’enfouir...
La Coordination BURESTOP met en garde quant à l’officialisation de la nouvelle politique adoptée pour poursuivre l’enfouissement des déchets nucléaires les plus dangereux.
L’Andra ne pouvait pas occulter le fiasco du débat public 2013, résultant d’un boycott déterminé et documenté, mené par de nombreuses associations et citoyens. Elle a accouché ce mardi 6 mai 2014 d’un nouveau concept* pour satisfaire aux apparences et tromper les opinions : faire semblant de ralentir le calendrier tout... en ne changeant strictement rien au projet final : l’enfouissement à partir de 2025.
MALGRÉ TOUS LES HABILLAGES/CAMOUFLAGES DE L’ANDRA, SON DOSSIER NE TIENT PAS LA ROUTE
Le débat public 2013 a eu pour seul mérite d’exposer sur la place publique le dossier pour enfouir de l’Andra : dossier criant d’incertitudes, d’approximations quand ce n’est pas de vide, sur les sujets essentiels de sécurité, de risques d’incendie, de pérennité des constructions souterraines, de rejets contaminants radioactifs permanents, de schémas de transports ou de mémoire du site...
Inventer aujourd’hui une phase pilote n’est rien d’autre que le démarrage saucissonné de l’enfouissement.
La même technique que celle employée en 1994, quand l’Andra annonçait qu’à Bure il ne s’agissait que d’un simple laboratoire...
L’ETAPE PILOTE : UN NOUVEL ENFUMAGE
Qui peut croire un instant que cette étape pilote industrielle permettra de résoudre l’équation impossible : stocker et confiner des milliers de tonnes de matériaux radioactifs et chimiques, d’une extrême dangerosité, sous terre sans que cela ne "pète" un jour ?
Les rares mises en oeuvre de stockage en grande profondeur de matériaux dangereux se soldent aujourd’hui par des échecs : Stocamine (déchets chimiques, incendie et contamination) en Alsace, Asse (déchets radioactifs baignant dans une mine de sel effondrée) en Allemagne. Dernier exemple en date : le site pilote d’enfouissement de déchets nucléaires WIPP** au nouveau Mexique -petit frère du projet cigeo- théâtre début février d’un incendie souterrain incontrôlé, une contamination radioactive à plus de 200 km en surface et... qui vient de démontrer toute l’impuissance de l’homme. Début mai 2014, aussi peu d’explications, ce centre d’enfouissement "pilote" est toujours hors service. Et l’on a sans doute frôlé une catastrophe majeure.
LE MESSAGE CITOYEN EST POURTANT CLAIR ET DIRECT : NON À UN ENFOUISSEMENT IMPOSÉ
Le débat public 2013 a été, une nouvelle fois, le révélateur de l’opposition à l’enfouissement des déchets H-M AVL qui n’a jamais cessé depuis plus de 20 ans. Les manifestations qui ont caractérisé ce débat public sont un message direct adressé aux parlementaires. Quant aux contributions à ce débat, elles ne demandent pas une phase d’expérimentation mais majoritairement l’étude de l’entreposage longue durée. Que ce soit en 2005 ou en 2013, le stockage souterrain, le public n’en veut pas ! Nous en appelons à la claire-voyance des parlementaires. Ce projet d’enfouissement n’est pas recevable, l’urgence aujourd’hui : remettre à plat l’ensemble du dossier.
CIGEO/BURE, tous responsables : pas de mesurette, pas de leurre, il faut stopper le projet !