Cigéo, les habitants sont mis devant le fait accompli, une fois de plus
Les habitants vivent depuis cet été les prémisses de ce qui les attend. Depuis les récoltes de l’été, près de 300 ha de terres ont été retirées à l’usage des agriculteurs. Des coupes de bois ont été effectuées, la jouissance de certaines forêts sera sans doute bientôt impossible. Leur lieu de vie pourrait devenir progressivement un énorme chantier permanent, pendant un siècle. Pourtant ils n’ont toujours pas été consultés, encore moins informés de la vraie réalité de Cigéo ; juste condamnés à subir une honteuse politique de chantage financier et de faux développement local.

Le passage en force de la poubelle nucléaire ?
Alors que l’Andra n’a jamais été aussi loin de prouver qu’enfouir les pires déchets nucléaires, c’est faisable et sans risques, elle joue en 2015 la carte de l’accaparement forcé du territoire !
Pour installer son gigantesque centre d’enfouissement de déchets atomiques, elle a déjà acquis à bon prix et sans bruit jusqu’à 3000 hectares de forêts et de terres agricoles. Objectif ? Etendre rapidement son emprise, en lançant des aménagements lourds, qui changeront profondément et définitivement l’environnement : fouilles archéologiques, préparation de la déviation de la D960, aménagements logistiques pour construire une voie ferrée, installation poste électrique (RTE), coupes en forêts, etc.

Des chantiers hors la loi ?
L’Andra n’a toujours pas déposé sa demande d’autorisation de construction de Cigéo, présenté comme le chantier le plus gros, le plus coûteux et le plus risqué d’Europe du siècle ! Des montagnes d’incertitudes techniques à résoudre, un coût annoncé pharaonique mais encore méconnu, un calendrier faisant fi des lois, et toujours autant de mauvaise foi : après la phase "labo" pour sonder, la phase "pilote" pour soi-disant tester... mais des travaux préparatoires qui labourent le terrain actuellement.

La terre n’a pas vocation à devenir un cimetière nucléaire, des paysans-nes, des habitant-e-s, des opposant-e-s d’ici et d’ailleurs le disent et lancent un appel !
Laisser s’installer Cigéo, cela veut dire partir, abandonner ce qui fait la richesse de Meuse et Haute-Marne : des terres agricoles fertiles, une campagne belle et préservée, un patrimoine forestier remarquable, des emplois ruraux... Les sommes considérables déversées via les GIP ou les promesses de "relogement" ailleurs sont dérisoires face à une désertification forcée, contre nature, qui se profile sans avoir jamais été débattue.
Ils lancent un appel à refuser de céder toujours plus de terres, à refuser de céder aux pressions exercées par les commerciaux de l’Andra et à refuser de laisser s’implanter une poubelle nucléaire de près de 600 ha dans les champs, à leur porte, et de 15 km2 sous terre, sous leurs villages. Ils refusent le sacrifice de la terre, décidé arbitrairement en haut-lieu pour nourrir les enjeux absurdes de la poursuite du nucléaire à tout prix.

Alors rendez-vous, nombreux, motivés devant l’urgence,
dimanche 15 novembre à Saudron à 14h, à 2 km de Bure,
pour venir planter des arbres, symboles de vie et de promesses, et semer aussi les graines de la résistance sur les terres à préserver.

Des semis radieux, pas des champs irradiés !

COMMUNIQUE COMMUN STOPCIGEO/BURE
Action soutenue par plein de gens d’ici et d’ailleurs, ASODEDRA, BURESTOP55, BURE ZONE LIBRE, Confédération Paysanne de Meuse et de Lorraine, EODRA, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, La Graine, Meuse nature Environnement, Fédération Mirabel Nature Environnement


Contact : 06 16 35 49 95 - reprendreleterritoire@riseup.net
Plus d’infos : www.burestop.eu - www.vmc.camp
http://vmc.camp/wp-content/uploads/2015/10/Afficheappel-semis-radieux-recto-verso-le%CC%81ger.pdf