Rencontres et discussions le samedi 16 avril en journée et
Semis collectif le dimanche 17 avril !

Retrouvez toutes les infos sur le site VMC

Depuis 20 ans, l’ANDRA nettoie le territoire pour creuser sa poubelle nucléaire.

Depuis 20 ans l’Agence Nationale de Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) prépare l’implantation de son projet insensé de gigantesque poubelle nucléaire CIGEO en Meuse et Haute-Marne. 300km de galeries à 500 m sous terre pour déverser les pires déchets concentrant 99,9% de la radioactivité française. 600 ha d’installations de surface, 130 ans de travaux, 35 à 40 milliards d’euros de coût annoncé. La promesse absurde d’un risque zéro pendant 100 000 ans alors que les galeries s’effondrent déjà, tuant des travailleurs. Pour faire accepter l’inacceptable, l’agence fabrique le désert et confisque le territoire à toutes celles et ceux qui l’habitent et le cultivent.

La dépossession du territoire, c’est l’accaparement de 2000 ha de forêts et plus de 1000 ha de terres agricoles orchestré « à l’amiable » depuis des années par l’ANDRA et les SAFER. C’est un harcèlement quotidien des propriétaires et agriculteurs pour l’achat ou l’échange de leurs parcelles.

La dépossession du territoire, ce sont les faux débats publics, les mensonges et les manipulations politiques. C’est le mépris qu’essuient les habitant-e-s du village de Mandres-en-Barrois qui tentent de résister à l’échange de leur forêt communale où seraient construits les gigantesques puits de ventilation de la poubelle.

La dépossession du territoire, ce sont les griffes des tractopelles qui occupent depuis septembre 2015 les terres retirées aux agriculteurs pour les « travaux préparatoires » de fouilles et de sondages. Ce sont des milliers de tranchées lacérant ces terres, qui évoquent l’histoire meurtrière de la région, et témoignent de la guerre menée par l’ANDRA à toutes celles et ceux qui habitent et cultivent ce territoire.

Nous reprendrons ce territoire des mains voraces de l’ANDRA et des aménageurs !

Nous, habitant-e-s, paysan-ne-s de la région et d’ailleurs, individus et collectifs opposé-e-s à la nucléarisation du territoire, refusons cette fabrique du désert ! Le 15 novembre 2015 lors des« Semis Radieux » nous étions plus de 200, emmenés par 11 tracteurs, à enraciner notre résistance sur 2 ha de l’ANDRA, à un jet de pierres de ses locaux. Blé, orge, avoine, moutarde, arbres fruitiers, arbres de haies, fleurs : le champ que nous avons semé ce jour là est celui des possibles ! Champ de la réappropriation des usages agricoles et nourriciers, champ de vies en résistance, champ de l’organisation commune !

Soyons encore plus nombreux à semer les terres le 17 avril 2016 pour nous réapproprier ce territoire que les aménageurs souhaiteraient vide et contrôlable ! Pour défendre l’usage agricole des terres. Pour nourrir la résistance à CIGEO et à son monde. Pour construire un mouvement large et joyeux de résistance à l’artificialisation des terres, aux projets imposés et à la marchandisation du monde.
Dès le 16 avril, une journée de rencontres nationales sur les résistances à l’artificialisation des sols et l’accaparement des terres se tiendra à l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois, pour prendre le temps de la discussion, partager des analyses et élaborer des stratégies communes.


Modalités pratiques : Possibilité d’arriver sur place dès le vendredi 15 au soir. Prévenir de l’arrivée le 15 et/ou le 16 avril. Plus d’infos à venir sur vmc.camp !
Action soutenue par : des personnes et des collectifs d’ici et d’ailleurs, BureStop 55, Mirabel Lorraine Nature Environnement, Confédération Paysanne de Meuse, Confédération Paysanne de Meuse, de Haute-Marne et de Lorraine, La Graine, Bure Zone Libre, ASODEDRA, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Habitants vigilants de Void-Vacon.
Infos : vmc.camp & burestop.eu / Contact : terresdebure@riseup.net



Pour aller plus loin dans la compréhension, deux documents sont disponibles :


REVUE DE PRESSE
Est Republicain - 13.04.16
DECHETS RADIOACTIFS / BURE : DIMANCHE, LES ANTI-CIGÉO COLLENT DES PATATES À L’ANDRA