Jeudi 16 décembre 2016, une réunion du Comité de Haut Niveau de Cigéo (stockage de déchets nucléaires) a eu lieu en préfecture de Bar-le-Duc sous la présidence du secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, en présence des grands patrons d’EDF, du CEA, de l’Andra et des principaux acteurs politiques de la Meuse et de Haute Marne. Le député Christophe Bouillon, par ailleurs Président du CA de l’Andra et faiseur de ses propres lois semblait être invité aussi. A l’ordre du jour, le développement économique et sous-jacente, la nucléarisation accélérée autour de BURE ?

Préfecture fermée et inaccessible, quartier totalement bouclé depuis mercredi soir, déploiement surréaliste de policiers et de gardes mobiles, voitures stationnées aux alentours enlevées par un garage... mais que craignent donc l’Etat et les producteurs de déchets atomiques en Meuse ? Simple démonstration de force publique, annonciatrice d’un futur inquiétant ?

Un déploiement de force policière qui ressemble à un... onéreux coup d’épée dans l’eau.
Nulle banderole militante à voir à Bar-le-Duc, les opposants-es ayant mieux à faire dans le bois Lejuc, lieu stratégique où l’Andra a entrepris cet été des travaux illégaux. En tout cas le message est passé en haut-lieu : Cigéo n’est pas bienvenu en Meuse, hors les murs des lieux de décision. La contestation est plus que jamais prise au sérieux.

Parions que la réunion au sommet en préfecture a tourné autour de discussions de marchands de tapis. Des plans sur la comète économique à court terme, autour de projets nucléaires dont l’avenir est plus qu’incertain. Jean-Bernard Levy aura t-il évoqué les 74 milliards de dettes d’EDF avec lesquels il compte financer Cigéo à Bure, la plateforme de maintenance à Saint Dizier ou encore l’extension de la plateforme EDF de Velaines ? Ne seront bien sûr pas évoqués les innombrables questions qui intéressent en premier lieu la population : risques industriels et sanitaires réels, méga-impact environnemental, danger des transports de déchets, effondrement non élucidé d’une galerie du "labo", dépréciation immobilière prévisible, etc.

S’il est prévu de déployer les mêmes moyens pour l’arrivée -si elle est lancée un jour- des déchets nucléaires en Meuse que ceux utilisés ce matin pour "accompagner" la venue des ministres et industriels en Meuse, la note risque d’être "salée " et la vie des meusiens bien encadrée !

Voir le reportage photos, à l’extérieur du périmètre d’exclusion !

Article Est républicain du 16/12/2016 > ici

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