Les opposants au centre d’enfouissement des déchets nucléaires dans la Meuse appellent à un rassemblement national samedi 18 février.

Les rigueurs hivernales n’ont pas tempéré l’ardeur des opposants au projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), destiné à enfouir, près du village de Bure (Meuse), les déchets ultimes de l’industrie nucléaire française. Le bois Lejuc, une forêt de 220 hectares sous laquelle doit être creusé, à 500 mètres sous terre, ce cimetière atomique, est devenu le « bois à défendre », en écho à la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).

Depuis plusieurs mois, quelques dizaines de militants y ont élu domicile. Ils y ont construit des cabanes au milieu de la futaie et à la cime des arbres, où ils attendent de pied ferme les gendarmes qui, un jour ou l’autre, viendront les déloger. Samedi 18 février, ils comptent sur le renfort de plusieurs centaines de personnes, lors d’une manifestation nationale au mot d’ordre sans équivoque : « Qu’ils nous expulsent ou pas, on sera dans le bois ! »

La mobilisation ne se cantonne plus au noyau dur des « anti-Cigéo » et aux associations régionales historiquement hostiles au projet. Le réseau Sortir du nucléaire appelle à rallier le rassemblement pour « refuser le passage en force » de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée du stockage souterrain. De son côté, Europe Ecologie-Les Verts invite à y participer pour « mettre fin à ce projet démesuré » et le remplacer par « des solutions alternatives ».

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