La ressource géothermique sous le site de Bure a été attestée par le cabinet Suisse Géowatt fin 2013. Nul ne conteste plus son existence. Pour autant, ce jeudi 23 mars 2017, la Cour d’appel de Versailles a rendu son avis et persiste à ne pas condamner l’Andra pour défaut d’information à ce sujet, une faute ayant fait l’objet d’un recours juridique par 6 associations en 2012.

La justice a-t’elle bien saisi les conséquences de la dissimulation de l’Andra, opérée dans l’objectif de réaliser Cigéo à tout prix ?
En ne condamnant pas l’Andra, ne se rend-elle pas complice de graves conséquences pour l’avenir ? En effet, Cigéo pourrait s’implanter au mépris de toute considération de sûreté à moyen et long terme. Inévitablement, nos descendants, localisant un jour cette ressource, iront perforer le stockage nucléaire, libérant ainsi une radioactivité mortelle. Où sont l’excellence et le professionnalisme vantés à l’international par les promoteurs du projet de stockage géologique ?

Comment l’Andra peut-elle encore « vendre » son projet de coffre-fort géologique assorti de sûreté garantie, à un an du dépôt de la demande d’autorisation de création de Cigéo ?

Cette décision dépossède tout un territoire d’une ressource énergétique exceptionnelle (production de chaleur ET d’électricité), en cette période de transition énergétique et de recherches de nouveaux potentiels de production concourant à l’indépendance du pays pour remplacer nucléaire et fossiles.

Tout cela ne fait que renforcer la détermination de la population, dépossédée des ressources naturelles de son territoire et mise à l’écart de toutes décisions qui la concernent au premier chef.

Les associations envisagent un pourvoi en cassation. Le combat continue.

Déchets nucléaires, ne pas enfouir, arrêtez d’en produire !

Communiqué de presse / 23 mars 2017
Coordination Burestop (Burestop55, BZL, Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Mirabel Lorraine Environnement, MNE)
/ des opposant-es et habitant-es en lutte contre Cigeo de Bure et d’ailleurs