2017 - PAYSAN AU CHAMP, PAS EN PRISON !
MANIFESTATION - PROCES DU 2 MAI 2017
Le 2 mai, des centaines de personnes se sont rassemblées à Bar le Duc, à l’appel de la confédération Paysanne, pour soutenir Jean Pierre SIMON, agriculteur qui a participé à la mobilisation contre l’annexion du Bois Lejuc par l’ANDRA, et a mis à disposition du matériel. Tracteur et bétaillière lui ont été confisqués et il risque une lourde peine. Son procès fixé au 2 mai a été reporté au mois de septembre.
La manifestation a vu un déploiement de force policière impressionnant, la répression se renforce toujours plus autour du projet de méga poubelle atomique CIGEO.
Malgré diverses démarches, la préfète de la Meuse confirme que le matériel de Jean Pierre Simon ne lui sera pas rendu cet été.
MESSAGE DE REMERCIEMENT DE JEAN PIERRE SIMON
A tous les membres de la Confédération paysanne qui a porté l’organisation de cette mobilisation
Qu’ils soient adhérents , responsables ou salariés
Qu’ils émanent de l’échelon national, régional ou départemental
A toutes les associations, collectifs et réseaux engagés dans la lutte contre l’enfouissement des déchets radioactifs qui ont contribué par leur participation et leur soutien à ce rassemblement.
A J+7 du mardi 2 mai 2017, il me revient aujourd’hui de me tourner vers vous pour adresser à chacun(e) un grand MERCI suite à votre mobilisation en amont et pendant cette journée.
Même si le dossier n’a pas été ouvert et que l’on n’a obtenu aucune avancée quand à la récupération de mon matériel, je peux vous assurer que votre soutien sous toutes ses formes m’a été précieux pour assumer mes positions et continuer à vivre au milieu de ce territoire.
Au lendemain de cette journée , je ne saurais vous cacher avoir ressenti une certaine amertume malgré le bon déroulement, la mobilisation et l’impact attendu pour défendre notre opposition à l’enfouissement des déchets radioactifs qui reste le combat principal à ne pas perdre de vue.
Celle-ci est liée à différentes raisons :
Du vendredi 28 avril au mardi 2 mai, j’avais malgré moi, ma paire de lunettes teintée de bleu de telle façon qu’en tout lieu et à tout moment j’y voyais tout bleu ; pas le bleu qui est dans l’air du temps depuis quelques semaines mais celui qui est censé gérer et maintenir l’ordre public. On était arrivé à un point ou ce quadrillage permanent devient une gêne pour se déplacer, travailler échanger, vivre tout simplement !... du moins localement.
Le renvoi du procès au mardi 12 septembre 2017, date à laquelle il y a peu de chances que j’obtienne le rendu immédiat m’introduit dans les rouages d’une machination administrativo-politico-judiciaire. J’assume les faits reprochés, à savoir bien peu de choses me concernant au vu du dossier pénal, mais je n’accepte pas la rétention du matériel qui passera alors à 14 mois au mieux !
Je peux donc affirmer haut et fort qu’il s’agit bien de museler la lutte, de m’isoler afin que l’accaparement des terres agricoles et de nos forêts puisse continuer dans l’ombre, suivi par le rouleau compresseur de l’ANDRA utilisé pour mettre en place CIGEO. Merci à Michèle ROUX et aux autres intervenants pour leur éclairage sur la problématique foncière.
Le retour de la vision préfectorale du dossier qui nous a été transmis, pour lequel je n’en attendais rien, n’est pas de nature à me laisser une lueur d’espoir sur aucun des points que nous avions abordés lors de notre entrevue avec la directrice de cabinet de madame la préfète. A la veille d’un changement important dans notre pays et suite à son arrivée récente dans le département, elle se contente de pointer du doigt les erreurs de l’ANDRA, passer la pommade ! Et nous annoncer son relooking avec une version plus « blanche » à paraitre à la rentrée.
Voila pour l’essentiel, suite à votre mobilisation du 2 mai 2017. Le déroulé et le rendu de cette journée m’obligent à me repositionner, à regarder le dossier sous un autre angle, que ce soit pour mon procès, contre l’accaparement du foncier et la lutte contre CIGEO. C’est en tous les cas, le constat que je dresse et l’objet de mes interrogations.
Je voudrais également saluer les signataires de la pétition mise en ligne par la confédération paysanne (7500 signatures) et les remercier de leur solidarité.
MERCI A TOUTES ET TOUS DE VOTRE SOUTIEN
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