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REVUE DE PRESSE DU PROCES 1-2 -3 JUIN,
actualisée chaque jour
HOMONUCLEARUS - 28 juin 2021
UN PHOTO-REPORTAGE :
Vidéo/Le Procès des anti-Cigéo
QUELQUES EXTRAITS :
LIBERATION - 04/06 2021
EXTRAIT : « Justice de classe »
Comme annoncé, les avocats de la défense ont ensuite défilé à la barre pour défendre « collectivement » leurs clients. Les uns et les autres ont rivalisé de métaphores pour dénoncer l’ampleur des techniques d’enquête utilisés pendant l’information judiciaire. Alexandre Faro, premier à plaider, a comparé l’instruction à « un filet de pêche », lancé un peu au hasard par le magistrat pour « ratisser très large ». « Si le juge était un pêcheur il mourrait de faim, il n’y a rien dans ses filets », a-t-il raillé. Florian Regley brandit la figure d’Al Capone, contre qui la notion de bande organisée a été créée pendant la prohibition. « Qu’avons-nous fait pour qu’une même notion soit appliquée à des mafieux et à des personnes qui luttent contre un projet d’enfouissement de déchets nucléaires ? » interroge-t-il, narquois. Il souligne « l’absence de hiérarchie » entre les prévenus, un critère pourtant nécessaire « pour établir une bande organisée ». « Il n’y a jamais de directive, de stratégie », dit-il encore. Comme tous ses confrères, il a plaidé la relaxe, « seule décision acceptable ».
Procès de Bure : « Que vous nous condamniez ou pas, on continuera »
POLITIS - 04/06 2021
EXTRAIT :
"Des peines allant de dix mois avec sursis à douze mois ferme contre un prévenu déjà condamné ont été requises contre les sept opposant·es au projet Cigéo. La défense a voulu montrer que ce procès repose sur un dossier creux.
(...) Quatre ans d’enquête, un dossier épais de 22.000 pages – mais absent du bureau du juge, 450 scellés, des centaines d’heures d’écoute, près d’un million d’euros dépensés (selon une enquête Reporterre et Médiapart) et seulement 45 minutes de réquisitoire. Face aux sept opposant·es au projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires qui le regardent depuis le banc des prévenu·es, Sofian Saboulard a clamé ne pas être « le bras armé de l’Andra » [ndlr : Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs] et déploré la tournure politique qu’a prise ce procès, malgré son avertissement à l’ouverture de celui-ci."
Procès de Bure : la défense fait surgir les failles de l’enquête
EST REPUBLICAIN - 03/06 2021
EXTRAIT : Ce qu’il faut retenir
Ce 3e jour du procès de sept opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, à Bure, a été consacré aux plaidoiries. Pendant ce temps, à l’extérieur, une ambiance de kermesse régnait sur la place Saint-Pierre, toujours occupée par les militants.
Des peines allant de 6 mois à 18 mois de prison avec sursis et interdiction de détenir une arme pendant 5 ans ont été requises par le procureur de la République, Sofian Saboulard. Il est même allé jusqu’à un an de prison ferme pour l’un des prévenus, déjà condamné à 12 reprises.
Premier avocat de la défense à s’exprimer, Me Faro a dénoncé l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de la commune de Bure avant de faire le procès de l’Andra.
Avocat historique de la lutte locale, Me Ambroselli, bénéficiant d’un non-lieu dans ce dossier, a pointé les contradictions de l’instruction et s’est interrogé sur la débauche de moyens employés dans cette affaire.
Me Bonaglia a été le premier à solliciter la relaxe des prévenus, après s’être employé méthodiquement à démonter l’instruction qu’il juge « démesurée » à bien des égards.
Quatrième avocat à prendre la parole, Me Becker s’est attaché à montrer qu’il n’y a que des éléments à charge dans l’instruction tandis que Me Regley s’est arrêté sur le sujet de la bande organisée, avant de demander lui aussi la relaxe.
Me Ruef, quant à elle, est revenue sur les faits du 15 août 2017 et a sollicité la relaxe pour le délit d’attroupement, Me Cravotta a plaidé la relaxe pour une prévenue à l’identification pas clairement établie à ses yeux. Enfin Me Kempf a plaidé la relaxe d’association de malfaiteurs.
Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 21 septembre 2021, à 9 h.
Procès des anti-Cigéo à Bar-le-Duc : le jugement est mis en délibéré et sera rendu le 21 septembre prochain
OUEST FRANCE - 01/062021
EXTRAIT :
Du 1er au 3 juin, sept manifestants opposés au projet d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure vont comparaître devant le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc (Meuse), pour association de malfaiteurs. Les avocats de la défense dénoncent un « procès politique : "L’instruction a déployé des moyens dignes d’affaires de crimes organisés ou de terrorisme"”‹, pose l’équipe de défense des sept manifestants de Bure. (...) Très vite, des soupçons se portent vers les opposants au projet d’enfouissement. Une cellule de la gendarmerie, dédiée à la surveillance des manifestants, est même créée. "Les investigations ont été menées à l’envers. Au lieu de chercher les participants de l’incendie, on a trouvé des qualifications pénales pour les opposants"”‹, estiment les robes noires de la défense. Comprenez : l’incendie n’aurait été qu’un prétexte pour chercher un moyen de stopper le mouvement antinucléaire de Bure.
En août, une manifestation non autorisée vire à l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. La suite ? Elle vire au film d’espionnage. Perquisitions, téléphones mis sur écoute, balises posées sur les voitures, interdiction d’entrée en contact… Une enquête de Mediapart estime à un million d’euros les moyens mis en œuvre par la justice dans cette affaire.
Les antinucléaires de Bure devant la justice : vrais délinquants ou « procès politique » ?
REPORTERRE / 01-06 2021 Trente ans de lutte contre les déchets radioactifs
Mardi 1er juin s’ouvrira à Bar-le-Duc (Meuse) le procès pour « association de malfaiteurs » de sept opposants au projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Quatre hommes et trois femmes poursuivis pour avoir participé, en août 2017, à une manifestation non déclarée autour du village de Bure, qui s’était close par des affrontements avec les forces de l’ordre. Mais l’histoire de cette lutte ne se résume pas à cela. Pour la comprendre, il faut remonter jusqu’en 1984.
À l’époque, le gouvernement français commençait à s’inquiéter sérieusement du sort de ses déchets radioactifs, pour lesquels n’existait aucune solution pratique...
LIRE LA SUITE > Bure et Cigéo : trente ans de lutte contre les déchets radioactifs