Le projet :

C’est un projet d’enfouissement de déchets nucléaires entre 50 et 200m.
Ces déchets sont dits "à faible activité et à vie longue" (FAVL) mais cette appellation est trompeuse : de même que l’uranium "appauvri" est tout aussi nocif que l’uranium enrichi, les déchets "à faible activité" sont excessivement dangereux et problématiques.
D’ailleurs, même si elle multiplie les formules rassurantes, l’Autorité de sûreté nucléaire est bien obligée de reconnaître que la durée de vie de ces déchets est de "quelques dizaines de milliers d’années". On peut certainement estimer cette durée à au moins 100 000 ans !

D’où proviennent ces déchets ?
D’après l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "il s’agit notamment des déchets de graphite issus du démantèlement des centrales nucléaires de la filière "uranium naturel-graphite-gaz" (UNGG) et de réacteurs du CEA, ainsi que de déchets radifères" (c’est-à-dire "contaminés par du radium.") Les réacteurs de la filière UNGG ont été construits dans les années 50 et 60 et sont présents sur les sites nucléaires EDF de Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher), Bugey (Ain), et sur le site nucléaire du CEA à Marcoule (Gard). Ces réacteurs sont arrêtés depuis 15 à 40 ans... mais n’ont pas disparu pour autant.

La démarche d’appel à candidatures

Le 5 juin 2008, par communiqué, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (MEEDDAT) a lancé un appel à candidatures "afin d’identifier des sites susceptibles d’accueillir un centre de stockage de déchets radioactifs". Le MEEDDAT a mandaté l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) pour dénicher le site qui permettra de se débarrasser de ces déchets en les enfouissant.
POUR INFO : le dossier de l’ANDRA : https://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/favl-dossier-elus.pdf

20 départements sont concernés, dont Meuse et Haute-Marne où se prépare Bure.
Il est urgent de se mobiliser !
Enfouir ces déchets posera les mêmes problèmes qu’à BURE.

Le concept : confier au sous-sol le soin de retenir un certain temps leur radioactivité. Tôt ou tard celle-ci remontera à la surface. Quand nul ne peut le prédire mais nappes phréatiques et milieux de vie de nos descendants est condamnée d’avance.

Quelles solutions pour les déchets radioactifs ?
Il faut d’abord bien préciser qu’il n’existera jamais que des mauvaises solutions pour les déchets radioactifs. Limiter leur transport en les laissant près de leur centre de production ?

Le problème de l’impossible gestion des déchets nucléaires est telle que l’urgence s’impose : arrêter d’en produire. Arrêter de taire le problème. Arrêter de faire la promotion d’une filière incapable de gérer l’aval de son cycle.

carte_FAVL-2.pdf