Stop aux millions d’euros de la corruption

Le marchandage financier actuel, exercé par les 2 instances départementales, frôle l’indécence. Elles exigent de conserver les 60 millions d’euros annuels du "labo" et y ajoutent... 120 millions comme future taxe Cigéo.
Panique à bord : l’Etat ayant colonisé le territoire n’a plus besoin de séduire et de corrompre. La preuve que sans l’argent déversé à flot dès les années 1990, le laboratoire de recherches géologiques de Bure n’aurait pas pu s’installer. Cette manne qui a pu sembler miraculeuse aux élus des deux départements ruraux masquait un piège redoutable, celui d’être lâchés un jour. Ce n’est pas faute de l’avoir dénoncé, du côté des associations d’opposition : sans le pactole, il n’y aurait eu que des opposant-es !

Le temps des menaces illusoires et hors sol

L’Andra possède localement près de 3000 hectares, Cigéo est reconnu d’utilité publique et opération d’intérêt national, la filière électronucléaire n’a plus qu’à y installer la plus grosse poubelle atomique au monde. Au mépris total de la santé de la population, jamais intégrée aux processus de décisions, et de l’intégrité de tout un bassin de vie pour les siècles à venir.
On se demande quelles cartes ces élus départementaux ont en main. Suffit-il de menacer de passer dans l’opposition pour que l’Etat, maître des lieux ou presque, cède et banque ? Il faut aujourd’hui sortir du bois et poser les seules questions qui urgent pour bloquer le feu vert à Cigéo.

En pleine instruction du dossier DAC, ce ne sont pas des millions de plus qu’il faut exiger mais des réponses à des inconnues majeures et récurrentes depuis 25 ans.

Risque d’explosion souterraine, risque d’incendie dans des galeries bourrées de déchets radioactifs, risque de contamination des nappes phréatiques et de cours d’eau, risques induits par 6 passages par mois de trains Castors pendant 150 ans à travers la France, dangers liés au plus long chantier (co-activité) jamais entrepris, report d’une charge financière incalculable et non provisionnée aux générations futures, ou encore sûreté post-fermeture non assurée : la liste est suffisamment alarmante pour que ces élus les considèrent au plus vite.
Fini le tiroir caisse ! Ils doivent prendre en compte les arguments jamais démentis des opposant.e.s. Leur rôle est avant tout de protéger les habitant.e.s et de les intégrer à tous les processus de décisions engageant Meuse et Haute-Marne pour des décennies.

La Coordination Stop CIGEO/BURE invite les présidents des 2 départements à la rejoindre, mais pas sur le plan des gros sous. Ils doivent s’emparer des expertises qui mettent au rouge tous les clignotants en ce qui concerne l’enfouissement à BURE de 99,96 % de radioactivité issue des centrales nucléaires. Le seul sujet qui vaille à aborder avec le Premier ministre qu’ils souhaitent rencontrer !

Voir articles EST REPUBLICAIN et JHM

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EST REPUBLICAIN - FISCALITE 25/03/2025

Portfolio

JHM 13/04/2025