Si M. Bertrand Pancher, député du sud meusien, se félicite aujourd’hui du gel de la décision concernant 8e RA de Commercy, l’envers du décor est beaucoup moins honorable ! Il ne nous dit pas tout.

Perdre le 8e régiment de Commercy ou comment faire monter les enchères.
Une des compensations annoncées serait la délocalisation d’une grosse administration parisienne.
L’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des déchets nucléaires) est évoquée. Canular ?

La Lorraine et la Meuse sont concernées de très très près, depuis juin 2008, par l’implantation d’un nouveau site d’enfouissement de déchets nucléaires FAVL (dit faiblement radioactifs à vie longue). C’est-à-dire un petit frère de BURE (chantier d’enfouissement des plus dangereux en préparation dans le Sud meusien.)
A ce sujet, silence total ou presque. Fait gravissime, à nouveau, la population n’est pas mise au courant de ce qui se prépare en haut lieu.
Alors que d’autres départements de France ont largement communiqué sur leur position, ici peu d’informations ont filtré à ce jour.

Une autre raison fait craindre le pire pour ce département et les régions Lorraine / Champagne-Ardenne.
A 60 kms de Bure, dans l’Aube, sont déjà en activité deux sites ANDRA de gestion de déchets nucléaires (Morvillers et Soulaines).
L’arrivée d’un quatrième centre de stockage pour la derrière catégorie de déchets en manque de terre d’accueil justifierait effectivement la délocalisation compensatrice d’une partie de l’administration de l’Andra à Commercy : tout près de ses quatre poubelles atomiques nationales.
Soit à terme, le sacrifice d’une terre et d’une région au nom de de la raison d’Etat, de la crédibilité de la filière électro-nucléaire (malmenée actuellement), sans consulter les principaux concernés et futurs sacrifiés, ses habitants.

Le collectif citoyen va interpeller prochainement Bertrand Pancher.
Celui-ci se félicite d’avoir été l’acteur tout récent de la modification de l’art 11 de la Constitution, soit la possibilité pour la population "de devenir de réels acteurs" en demandant la tenue d’un référendum sur un sujet environnemental. Il s’agit maintenant pour lui d’aller au bout de sa proposition législative : établir toutes les conditions d’organisation d’un référendum sur le sujet de l’enfouissement nucléaire dans la région. Sur la question "êtes-vous d’accord pour accueillir le site de BURE et un site de stockage de FAVL, en terre Lorraine / Champagne-Ardenne".

RAPPEL : 45000 électeurs meusiens/haut-marnais attendent toujours un référendum local sur BURE.