Areva, géant français du nucléaire, veut participer au traitement des déchets nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima, accidentée en mars par un séisme et un tsunami, mais attend un feu vert de Tokyo, a indiqué le Premier ministre français François Fillon samedi.

TOKYO (AFP) - Areva, géant français du nucléaire, veut participer au traitement des déchets nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima, accidentée en mars par un séisme et un tsunami, mais attend un feu vert de Tokyo, a indiqué le Premier ministre français François Fillon samedi.

M. Fillon était attendu samedi matin au Japon où il doit se rendre dans la ville d’Ishinomaki, en partie détruite par le tsunami du 11 mars dernier, avant de se rendre à Tokyo.

Le groupe nucléaire français Areva est déjà venu en aide aux autorités japonaises pour face à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il travaille actuellement à la décontamination de l’eau radioactive toujours présente dans la centrale.

"Concernant le traitement des déchets et combustibles, c’est un domaine où Areva a des compétences reconnues et il est donc opportun que l’entreprise puisse faire des propositions", explique M. Fillon dans une interview au journal japonais Yomiuri Shibum.

"Il s’agit d’un sujet industriel et technologique complexe, il est donc normal que les autorités japonaises, avec lesquelles nous entretenons un dialogue permanent, prennent le temps de définir la solution qui leur semble la plus adaptée", poursuit le chef du gouvernement français.

Plusieurs pays comme l’Allemagne ont modifié leur approche du nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima. Le gouvernement français reste quant à lui attaché à l’énergie nucléaire (80% de la production d’énergie).

"Chaque Etat est libre de choisir son bouquet énergétique, y compris en ayant recours à l’énergie nucléaire, qui présente des avantages en termes de sécurité des approvisionnements, de compétitivité économique et de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre", relève M. Fillon.

Le Premier ministre pointe notamment plusieurs priorités en matière de sûreté, comme "l’indépendance des autorités de sûreté nationale" ou la "création d’une force internationale d’intervention pouvant être mobilisée rapidement en cas de catastrophe".

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