DESORIENTE PAR LA RESISTANCE LEGITIME MANIFESTEE PAR LA POPULATION, LE PRESIDENT DE LA COMMISSION PARTICULIERE DU DEBAT PUBLIC, M. BERNET, TENTE DE MANOEUVRER

Il a contacté les opposants un par un pour les inviter à une table ronde jeudi 6 juin prochain avec les élus et l’Andra.
Il propose de modifier les conditions du débat en donnant par exemple plus de temps à la salle et aux experts indépendants et moins à l’Andra. Il n’a rien compris ou alors il fait semblant.
Une fois de plus, les pouvoirs publics veulent se moquer de nous.
Nous n’irons pas discuter avec M. Bernet de la meilleure façon d’apaiser le débat.
Nous ne souhaitons pas l’apaisement du débat mais l’arrêt du projet Cigéo / Bure et sa remise à plat en toute transparence et éthique.
On nous roule dans la farine, on nous méprise depuis des années, on achète les consciences à coup de dizaines de millions d’euros, on nous dissimule les risques, on refuse de laisser décider la population, et il faudrait qu’on ait un débat "apaisé" avec les enfouisseurs ?

Nous, citoyens concernés par le projet Cigéo à Bure, nous moquons bien de la façon dont est organisé ce débat puisqu’il ne sert à rien, juste à faire accepter la poubelle atomique et ses nuisances.
Pourquoi aller donner notre avis puisque celui-ci ne sera pas pris en compte et que ce débat n’est là que pour valider la poursuite du chantier de Bure ?

Ce débat public est un rendez-vous truqué, manipulé, déjà expérimenté en 2005 * et qui ne trompe plus grand monde.
Il s’appuie sur une convention internationale** qui prévoit une participation du public dès le début , lorsque TOUTES les options sont ouvertes afin d’exercer une REELLE influence.
Ce débat arrive lorsque toutes les décisions industrielles sont prises. La question d’enfouir ou non près de 95% de la radioactivité produite n’a jamais été posée démocratiquement, malgré tous les arguments sérieux que nous développons depuis près de 20 ans en défaveur de celui-ci.

Une seule ligne de conduite pour les associations : boycott actif du faux débat public, appel à la mobilisation de tous les citoyens, dénonciation de l’enfouissement de la démocratie, exigence de l’arrêt immédiat du processus menant à l’enfouissement !
Rendez-vous nombreux jeudi 13 juin à partir de 18h devant la salle Dumas à Bar le Duc, prochaine réunion publique.

Le débat aujourd’hui, en pleine transition énergétique,
c’est comment sortir du nucléaire au plus vite et pas comment enterrer ses déchets au plus vite !

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Coordination BURE-STOP
BureStop 55 (Collectif Meuse contre l’enfouissement des déchets nucléaires), Bure Zone Libre,
EODRA (Association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs), Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château,
Mirabel Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement
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*Débat public de 2005  : la préférence exprimée par les participants pour le maintien des déchets nucléaires en (sub-)surface a été totalement ignorée... pour mettre l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure sur les rails.
Pour mémoire, conclusions du débat de 2005 (en retrait encore par rapport aux exigences de la Loi Bataille de 1991 !) : " Et de là apparaît la possibilité d’une nouvelle stratégie qui n’est apparemment critiquée par personne : celle consistant à prévoir dans la loi de 2006 à la fois la poursuite des expérimentations sur le stockage géologique, qui pour certains devrait constituer à l’avenir la « solution de référence » et sur un prototype à réaliser d’entreposage pérennisé (stockage en surface) ; cela permettrait, en l’absence de deuxième laboratoire, de recréer la possibilité d’un choix ; on utilise ainsi les délais, qui sont de toute façon indispensables pour être sûr de la faisabilité du stockage, pour se donner encore plus d’éléments d’éclairage de la décision à l’échéance suivante (2020) et pour se donner le temps de mieux prendre en compte les considérations éthiques."

**Convention d’Aarhus du 25 juin 1998.
Article 6 - PARTICIPATION DU PUBLIC AUX DECISIONS RELATIVES A DES ACTIVITES PARTICULIERES
/ 4. Chaque Partie prend des dispositions pour que la participation du public commence au début de la procédure, c’est-à-dire lorsque toutes les options et solutions sont encore possibles et que le public peut exercer une réelle influence.