13 janvier 2014
OUEST FRANCE
Accident de train à Drancy. Le député-maire porte plainte contre l’Etat
LE MONDE
Le maire de Drancy porte plainte contre l’Etat après un déraillement


11 janvier 2014
LE MONDE Planète
Manifestation contre les convois nucléaires en Seine-Saint-Denis
LIBERATION
Sortir du nucléaire demande l’arrêt des transports de déchets radioactifs


10 janvier 2014

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’arrêt immédiat des transports de matières radioactives

Le 23 décembre 2013 à 16h05, un wagon chargé de déchets nucléaires en provenance de la centrale de Nogent-sur-Seine et à destination de l’usine AREVA de La Hague a déraillé au triage du Bourget-Drancy. Dès l’annonce de cet accident, des vigies antinucléaires se sont rendues sur place pour suivre la situation (voir notre article du 23 décembre). Le mercredi 8 janvier, le syndicat SUD-Rail a demandé l’application du principe de précaution et l’arrêt des transports avec ce type de wagons.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » se joint à cette revendication et demande officiellement aux autorités l’arrêt immédiat de tous les transports de matières radioactives. Il appelle également à rejoindre le rassemblement qui se tiendra ce samedi 11 janvier entre le Blanc-Mesnil et Drancy.


Drancy, après le déraillement d’un convoi de déchets nucléaires le 23 décembre dernier à la gare de triage de Seine-Saint-Denis. C’est l’Autorité de sureté nucléaire et Areva qui l’ont annoncé. Cette trace infime ne présente pas de risque sanitaire mais cela pose des questions sur la fiabilité des convois nucléaires.

France info 10/01/2014
Drancy : une trace radioactive sur le wagon accidenté

Le Monde.fr le 10/01/2014
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et Areva ont annoncé jeudi qu’une trace de contamination radioactive a été trouvée sur le wagon accidenté de Drancy, selon France Info vendredi 10 janvier.

Un wagon de déchets nucléaires avait déraillé lundi 23 décembre à la gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis), l’une des plus importantes de France, située à moins d’une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de Paris, sans qu’il y ait de fuite radioactive, avait alors indiqué la préfecture.

L’ASN et Areva parlent d’anomalie. « Selon l’industriel, l’étanchéité du colis qui contenait les déchets nucléaires n’a pas été rompue et cette contamination sur le wagon n’a pas de lien avec le déraillement », rapporte la radio. L’une des hypothèses est que cette trace aurait pu être laissée au moment où le colis a été chargé dans le wagon, à la centrale de Nogent-sur-Seine.
En procédant à un contrôle radiologique du wagon, Areva a trouvé un point anormal d’un niveau de 56 microsieverts par heure. Une dose sans danger pour les riverains ou l’environnement mais en dehors des règles en vigueur pour le transport de ce type de matières.


Les Echos | 08/01
Transport de matières dangereuses à Drancy : un Comité d’information va se réunir
Après le déraillement d’un wagon chargé de déchets nucléaires usagés dans la gare de triage de Drancy-Le Bourget, le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, a annoncé hier la création d’un Comité d’information. Première réunion, le 16 janvier prochain.


France INFO / 7 janvier 2014
Déchets dangereux : Drancy ne veut plus du transit par sa gare

Quinze jours après le déraillement d’un wagon de déchets nucléaires, les élus de Seine-Saint-Denis se mobilisent. Le maire de Drancy a décidé de porter plainte mardi contre l’Etat pour mise en danger de la vie d’autrui. Chaque année, près de 15.000 wagons de déchets dangereux passent par cette grande gare de triage en plein milieu d’une zone urbaine dense. Jean-Christophe Lagarde souhaite les supprimer.

Le déraillement d’un wagon de déchets nucléaires le 23 décembre a eu un écho retentissant. Beaucoup plus que celui du wagon d’acide chlorhydrique qui avait eu lieu dix jours avant. Un wagon heureusement vide. Pourtant le risque chimique peut entraîner des intoxications voire des morts jusqu’à plusieurs centaines de mètres autour du lieu des fuites. Pire si c’est un wagon de chlore où l’on considère qu’il faut évacuer un périmètre de 2,6 km.
"Nous, on ne sait pas quoi faire. Alors on est allés voir sur la terrasse ce qui se passait à la gare", expliquent Daniel et Joëlle, un couple de retraités qui vivent depuis 40 ans à cent mètres des voies. Malgré les haut-parleurs de la gare qui crachent de rester confinés chez soi, de couper la ventilation, les badauds s’attroupent sur le pont au-dessus des voies.

Vide juridique autour d’une gare de triage
En fait, la sirène et les messages par haut-parleurs ont été déclenchés par les cheminots. Après un déraillement de produits dangereux, ils doivent prévenir la sécurité civile et la préfecture. Une brigade de pompiers spécialisée de Paris vient sur place pour organiser les opérations de secours mais entre-temps, les services locaux de pompiers ou de police, eux, ne savent pas quelle procédure adopter. "Nous avons fait demi-tour parce que nous n’avons pas de combinaison adaptée aux risques chimiques ou nucléaires", explique le responsable de la police municipale de Drancy, Christophe Ringuet.
Après l’explosion d’AZF à Toulouse en 2001, plusieurs lois et décrets ont ordonné aux communes qui ont des usines Seveso de limiter le nombre d’habitants exposés au danger. Mais une gare de triage n’est pas une usine, il y a donc un vide juridique que dénonçait le maire de Drancy avant les incidents.

"Et pour les 30.000 personnes qui vivent dans ce périmètre, ils peuvent crever" (le maire de Drancy)
L’an dernier, la préfecture de Seine Saint Denis a informé les élus locaux que les risques étaient aussi élevés qu’autour de certaines usines. Elle leur a donc demandé de ne pas autoriser de nouvelles constructions susceptibles d’augmenter le nombre d’habitants dans un périmètre de 620 mètres autour de la gare.
"Et pour les 30.000 personnes qui vivent dans ce périmètre, ils peuvent crever", s’insurge Jean-Christophe Lagarde, le maire de Drancy. Il souhaite déplacer les wagons dangereux dans une autre gare de triage.

200.000 wagons de marchandises par an dont 15.000 dangereux
Pas si simple visiblement pour la SNCF et pour le Réseau ferré de France. La gare de Drancy-Le Bourget est aujourd’hui la seule qui reste en Ile-de-France. "Supprimer les wagons dangereux, c’est signer la fermeture de la gare", estime Fabien Bredoux secrétaire général de la CGT cheminot de Drancy.
Aujourd’hui 200.000 wagons de marchandises par an dont 15.000 dangereux transitent par cette gare. Si ce n’était plus le cas, cela n’aiderait pas le fret à concurrencer la route. Les camions transportent déjà plus 75 % de ce type de produit.

En plus de la plainte du maire de Drancy, le maire du Blanc-Mesnil souhaite estimer les pertes financières pour ceux qui ne peuvent plus construire, vendre ou agrandir leur maison aujourd’hui. Et les associations de riverains se mobilisent elles aussi. Plusieurs appellent à une manifestation samedi à la gare.