"Réversibilité et récupérabilité dans le stockage géologique de déchets radioactifs", c’est le thème de la conférence internationale organisée par l’AEN (Agence de l’OCDE pour l’Energie Nucléaire), avec la participation de l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) du 15 au 17 décembre 2010 à Reims (Marne).

Enfouir les déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue (déchets H-M-AVL) est un pari à risques majeurs, car cela représente une énorme masse de radioactivité à 500 m sous terre. Gageure pour la communauté scientifique, enjeu crucial pour la poursuite ou l’abandon de la filière nucléaire, ce projet est inacceptable pour les citoyens. La société qui prendra cette décision engage sa responsabilité envers les générations futures.

La "réversibilité" du stockage géologique profond est un concept perfide qui laisse croire que l’on pourra toujours revenir en arrière. Limitée pourtant à 100 ans, soit environ trois générations, cette "réversibilité" est une véritable escroquerie. La récupération des colis enfouis n’est prévue en aucun cas. Elle ne serait pas compatible avec le principe d’isolement (temporaire) recherché, ni avec l’écrasement ultérieur des galeries, et aurait un coût exorbitant. La réversibilité donne l’illusion que l’on peut encore prendre des décisions pour changer de cap pendant la construction du centre d’enfouissement. Pourtant à la fin de la phase de remplissage (en 2125 ?), ce site sera bel et bien clos. La réversibilité prépare donc en réalité... l’irréversibilité du stockage souterrain.

La réversibilité participe avant tout à l’acceptabilité sociale du projet.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif BURESTOP55 dénoncent un processus tronqué. Ils estiment que la véritable question reste entière et n’a pas été posée aux français : faut-il ou non enfouir sous terre les déchets les plus dangereux ? Faut-il ou non continuer à en produire ? Les citoyens et habitants de ce pays sont mis devant le fait accompli de décisions prises unilatéralement il y a 20 ans, malgré leur opposition.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif BURESTOP 55 appellent au boycott de ces processus pseudo-démocratiques.
Associer la collectivité "à déterminer ensemble la durée exacte de la réversibilité" est un supercherie, à laquelle ils ne participeront pas.

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DOSSIER REVERSIBILITE 2010

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