Maison de résistance de Bure

2004 : La maison de résistance à la poubelle nucléaire est achetée, au centre de Bure, par des opposant.e.s.”ˆElle deviendra peu à peu un point de ralliement militant fort.

Premier débat public, loi scélérate

2005 : L’Andra affirme que le site de Bure est parfait pour y enfouir des déchets nucléaires, rien ne s’y opposerait.”ˆPourtant un géologue indépendant a affirmé que le site serait à l’aplomb d’une importante ressource géothermique, compromettant l’étanchéité pour l’avenir. Une pétition citoyenne pour un référendum sur Bure signée par près de 60 000 électeurs meusiens et haut-marnais, juste avant l’élaboration de la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, ne recueille que mépris ou indifférence de la part des législateurs. Le premier débat public national organisé sur la gestion des déchets radioactifs est vite qualifié de “débat-bidon” par les opposant.e.s.

2006  : La loi du 28 juin 2006, votée dans un hémicycle désert, valide le stockage nucléaire souterrain à Bure, sans respecter la préférence consignée dans le bilan et largement exprimée par le public lors du débat, pour le maintien des déchets nucléaires en surface, ou entreposage.

­Déchets radioactifs FAVL,personne n’en veut !

2008 : L’Etat lance un appel à candidatures pour un nouveau site d’enfouissement de déchets radioactifs FAVL (faible activité à vie longue), à 200m de profondeur.”ˆSont vantés les mêmes avantages -subventions, développement, notoriété- que lors des recherches pour le site de Bure, auprès de 3115 communes. Informés par les collectifs d’opposition, les habitant.e.s exercent une très forte pression sur leurs élus locaux. Certains conseils régionaux ou généraux prennent position contre, des associations demandent un moratoire. La grande majorité des communes refusent la proposition ou redélibèrent contre.

2009 : Deux communes restées en lice dans l’Aube sont retenues par l’Andra, mais elles retirent finalement leur candidature, sous la pression citoyenne. Belle victoire ! L’Etat a essuyé un nouvel échec et il donne deux ans supplémentaires à l’Andra pour définir « un projet techniquement plus abouti et politiquement moins conflictuel ».

Derrière Le “labo” , la menace Cigéo

2010 : L’Andra dévoile le projet Cigéo (Centre de stockage géologique). Son emprise concerne cinq villages dont celui de Bure, et c’est la stupeur.”ˆL’ampleur du chantier s’annonce gigantesque.”ˆNon seulement le sous-sol comporterait près de 300 km de galeries de stockage souterrain, mais deux immenses zones annexant des centaines d’hectares de champs et de forêts se dessinent. Avec quels impacts au juste ?”ˆMystère. Les enchères montent, les fonds d’accompagnement (GIP) sont passés de 20 millions en 2000 à 30 millions d’€ annuels par département en 2010, un ministre d’alors -naïf ou bien mal informé- ayant salué « la citoyenneté des Meusiens qui ont accepté Bure. »

2012 : Un scientifique indépendant révèle l’ampleur et la réalité des risques immenses que comporte le projet de mégapoubelle atomique. > VOIR DOSSIER