Déchets nucléaires : quelle confiance ?
COMMUNIQUE CDR55
7 avril 2009
L’AEN (Agence pour l’Energie Nucléaire) organise ce mardi 07 avril un forum international sur la confiance des parties prenantes dans le cadre de l’enfouissement des déchets nucléaires. Ce forum est réalisé avec le concours du CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi du laboratoire de Bure) et le soutien de l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des déchets).
A l’appel de l’Association des Elus meusiens et haut-marnais contre l’enfouissement des déchets nucléaires, une vingtaine d’opposants aux projets de stockage souterrain des déchets radioactifs (BURE/FAVL) se sont rassemblés ce matin devant la chambre de commerce à BAR-LE-DUC.
Ils ont reçu un accueil plutôt musclé, digne d’instaurer en effet la confiance !
Ils souhaitaient informer les participants au forum des nombreuses questions que pose le projet mené depuis plus de 15 ans dans leur région pour enfouir les déchets radioactifs les plus dangereux et que l’on ne peut avoir confiance ni en l’enfouissement, ni en ses promoteurs.
En effet :
- Comment avoir confiance alors que l’ANDRA n’a de cesse de mentir aux populations locales et aux élus depuis le début de ce processus.
- Comment avoir confiance alors que la démarche d’acceptabilité sociale prend le pas sur la démarche scientifique en cherchant une population qui accepte le stockage avant de trouver un sous-sol compatible.
- Comment avoir confiance alors que le CLIS de Bure qui devrait être indépendant est présidé par M. BATAILLE, auteur et promoteur de la loi sur l’enfouissement.
- Comment avoir confiance alors que la démarche d’acceptabilité des élus locaux repose sur l’argent donné par les pouvoirs publics.
Ce forum veut promouvoir la démarche française comme exemplaire en la matière. La réalité est toute autre !
Aucune véritable consultation des populations locales, aucune transparence dans la démarche comme le démontre aujourd’hui la recherche d’un site pour l’enfouissement des déchets FAVL qui pourtant est elle aussi annoncée comme exemplaire par le ministère de l’Ecologie.
A rappeler que 55 000 électeurs de Meuse et Haute-Marne ont demandé un référendum local sur Bure ; on les ignore toujours.