Chère citoyenneté !
COMMUNIQUE CDR5
7 décembre 2009
BURE, sujet tabou chez les élus meusiens, loué par les ministères et... imposé aux habitants sans avoir jamais été débattu
Le fait du jour dans l’Est Républicain du 04/12/2009, fait part du silence total des élus locaux quant à BURE, lors des assises des territoires ruraux qui se sont tenues le 03/12/2009 à Bar le Duc.
Le ministre de l’espace rural, MIchel Mercier s’est dit "époustouflé" et a salué la citoyenneté des Meusiens qui ont accepté Bure, en rappelant que les fonds d’accompagnement passeront de 20 millions à 30 millions d’euros dès 2010".
Une citoyenneté qui depuis 1993, date à laquelle le pseudo-labo est arrivé en Meuse-Haute-Marne, coûte bien cher au contribuable.
Un calcul en gros des sommes versées depuis de 1994 à 2009, sur les départements concernés (principalement Meuse et Haute-Marne), juste à simple titre de fonds d’accompagnement, arrive à la somme de 170 millions d’euros.
Le prix payé pour imposer sans états d’âme et sans débat un projet pharaonique, qui fait l’objet d’oppositions citoyennes et scientifiques récurrentes : l’enfouissement des déchets les plus radioactifs, dans une région dont on louera les mérites mais qui devra se taire.
Une citoyenneté "époustouflante" pour les ministres en visite, acquise à l’insu des citoyens directement concernés, sans débat, sans référendum, sans possibilité de choix et dont visiblement on ne se vante pas chez les élus locaux,
La carte présentée au gouvernement actuellement et sur laquelle le CLIS a un avis à rendre prochainement, concrétise maintenant la zone où serait creusée la poubelle souterraine nucléaire. Elle concerne non seulement directement les 4 villages de BURE, MANDRES, RIBEAUCOURT et BONNET mais aussi toute la région.
Si le stockage souterrain peut paraître avoir des impacts négatifs à suffisamment long terme pour certains, les riverains doivent être mis au courant des risques immédiats du processus.
L’arrivée de déchets nucléaires à Haute et Moyenne Activité à Vie Longue dans le sud meusien signifierait :
- transports quotidiens de matières radioactives sur les routes
- réalisation de vastes zones de stockage en surface, dédiées au refroidissement des colis radioactifs en attente d’enfouissement
- perte d’attractivité progressive, désertification à terme.
45000 électeurs meusiens et haut-marnais attendent toujours un sursaut de la part de leurs conseillers généraux, qui doivent consulter les habitants par référendum.
Avant que l’Andra ne s’implante définitivement.