En juin 2006, deux lois nucléaires ont été votées :

  • La loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire,
  • La loi cadre du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.
    Ces deux lois, censées officiellement « restaurer la confiance du public dans le nucléaire », ne font qu’étendre abusivement le pouvoir industrialo-politique de celui-ci en France, et ce dans un contexte de relance contesté de la filière.

La première, en créant un haut comité sur la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, renforce encore en réalité la politique de non-information qui pèse depuis 50 ans sur tout ce qui touche au nucléaire dans ce pays.
La seconde, en faisant croire abusivement que les déchets les plus dangereux de cette filière sont "enfouissables" sans danger à Bure (Meuse/Haute-Marne), fait prendre des risques considérables et en toute connaissance de cause aux générations à venir.
D’autre part, ces deux lois importantes ont été élaborées sans participation ni consultation des populations : elles sont un exemple supplémentaire d’un caractère antidémocratique du nucléaire, de plus en plus injustifiable.

Les principales associations de protection de l’environnement se sont regroupées afin d’obtenir l’abrogation de ces lois et organisent une campagne de pétition en ce sens.
Elles lancent ce jour un appel solennel aux candidats aux élections législatives afin qu’ils inscrivent, dès la rentrée, dans le programme du futur Parlement :

  • la remise en cause des ces deux lois et de leur champ d’application
  • l’arrêt des travaux d’enfouissement des déchets nucléaires
  • la refonte du système de contrôle des activités nucléaires et d’information sur les risques qu’elles génèrent.

Il est indispensable de garantir une réelle participation des populations aux choix qui concernent leur santé et leur environnement, et de mettre en place un système de contrôle efficace et indépendant du lobby nucléaire.
Un débat global sur la politique énergétique, intégrant tous les acteurs de la société, est à bâtir d’urgence.