Stocamine, ancienne mine de potasse en Alsace, a stocké 44.000 tonnes de déchets ultimes (arsenic, amiante, chrome, mercure, cyanure, résidus électroniques...) entre 1999 et 2002. Un incendie de plus de deux mois en septembre 2002 a tout stoppé.
Depuis la situation est ingérable et catastrophique : menace de pollution de la plus grande nappe phréatique d’Europe, incapacité des pouvoirs publics à trouver des solutions, atteinte de la santé des mineurs...

Une association de consommateurs, la CLCV demande le déstockage total des 44.000 tonnes de déchets dangereux. Suite à une concertation publique, et à la demande de l’Etat, fin 2013, l’exploitant Stocamine a présenté 5 scénarios de fermeture. Les scénarios proposés vont du déstockage partiel au déstockage total avec un confinement du site par des barrages étanches d’argile et de béton. Selon les scénarios, le coût du déstockage varie de 84 à 150 millions d’euros et sa durée de 7 à 11 ans.

“Un seul se rapproche de nos attentes : le scénario 5 qui propose le déstockage des déchets hormis ceux qui avaient pris feu” . Mais la CLCV défend une 6e option pour un déstockage total. "Le confinement par des barrières de bentonite (qui aura un coût important pour les contribuables) ne fera que retarder la pollution de la nappe phréatique la plus importante d’Europe, celle du Rhin", a prévenu la CLCV. “L’Etat doit prendre ses responsabilités et permettre la réversibilité du stockage".
Un scénario minimal doit être mis en oeuvre en 2014, selon le PDG de Stocamine. Il prévoit le déstockage de 11% des déchets, principalement ceux de mercure. Ces déchets devraient être définitivement enfouis dans le centre de stockage spécialisé de Sondershausen, une ancienne mine de potasse en Allemagne.

Comme pour BURE, étaient au début vantés le caractère exceptionnel du site, l’emploi, la réversibilité en cas de pépin, la surveillance via un CLIS, une manne financière...


Comparaison des risques Stocamine & Cigéo
B. Thuillier - 23.11.2012