L’appel à candidatures saupoudré auprès de 3115 communes françaises pour accueillir un nouveau site de stockage souterrain nucléaire (FAVL), lancé juin 2008, a eu au moins le mérite de faire prendre conscience à bon nombre d’habitants que le nucléaire n’est pas aussi propre que le proclamait encore dernièrement Mme Lauvergeon (Areva).
La plupart des maires et conseils municipaux n’ont pas voulu engager leur commune sur un projet aussi conséquent pour leur avenir.
L’information a circulé, auprès des habitants, grands oubliés de cette consultation gouvernementale, grâce à divers réseaux associatifs. Et là où passe l’information sur la vraie nature de ce projet, l’Andra n’a plus le champ libre.
Dans le cas où certains maires ont délibéré sans en informer leur habitants, ceux-ci ont engagé des démarches de réunions publiques, de pétitions, d’exigence d’êtres consultés. Et des communes ont re-délibéré contre, suivant l’avis de leurs administrés.
Conclusion : plus le temps passe et moins les déchets radioactifs pourront être enterrés en catimini.

De sérieuses questions se posent toutefois sur le secteur géographique qui se dessine aujourd’hui.
L’ensemble des communes candidates sont sur un axe qui pourrait devenir "stratégique" pour l’industrie électronucléaire. (Carte jointe)
Soulaines - Morvilliers (AUBE) - Bure (MEUSE) : sur deux départements proches, trois centres de stockage nucléaire, déjà en fonctionnement ou en chantier.
Les jeux étaient-ils déjà faits, avec en façade, une large consultation de mairies, et des démarches "souterraines" dans cette zone fragilisée économiquement ? Les habitants, citoyens, associations, élus attachés à la démocratie ne veulent y croire.

Pour continuer à poser le problème au grand jour et à pallier

  • au manque flagrant d’information sur le projets d’enfouissement de déchets nucléaires FAVL,
    dans le Sud Meuse et alentour (Vosges), secteur proche de Bure et très menacé ;
  • au refus de consultation populaire notamment à Gondrecourt-le-Château, commune toujours candidate, malgré un recueil de pétitionaires important ;
  • et parce qu’en 2010 (date butoir), il sera trop tard pour se désengager du processus,

une REUNION PUBLIQUE /”ˆDEBAT est organisée :
"Déchets nucléaires : quels impacts sur la santé, l’environnement et la démocratie"
Jeudi 27 novembre 2008 à 20h30 - Salle polyvalente d’Abainville (1,5 kms de Gondrecourt-le-Château) / entrée libre

Frédéric MARILLIER,
campagne nucléaire Greenpeace France
“Les déchets nucléaires (FAVL et autres), c’est quoi ? Où sont-ils, les quantités, leur production, leur nature... Les dangers des transports.”

Roland DESBORDES,
Président de la Criirad
(Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité)
“La radioactivité : impacts sur la santé. Cas particulier des déchets radioactifs. Les processus de décision, la transparence”

Le point sur les candidatures FAVL en Meuse, les enjeux
par l’Association des Habitants Vigilants

Le point sur BURE, le piège et ses mensonges
par le CDR 55, collectif meusien contre l’enfouissement des déchets radioactifs


COMMUNIQUE DE PRESSE
BAR LE DUC, Mercredi 10 septembre 2008

Collectif de citoyens opposés à l’enfouissement de tous les déchets nucléaires Meuse

MEUSE : terre poubelle nucléaire ? ça suffit !

> DANGER : demain, jeudi 11 septembre, Gondrecourt-le-Château, 15 kms de BURE délibère sur sa candidature à l’accueil d’un autre site de déchets nucléaires (dits FAVL)

Le maire de Gondrecourt-le-Château qui s’est déclaré par voie de presse (Le Monde -26/08/08 et France 3) favorable personnellement à l’accueil d’un site FAVL, organise une réunion de son conseil municipal demain soir à 18h30, en Mairie. A l’ordre du jour : examen du projet de stockage nucléaire.

Les habitants du canton ont de fortes raison de s’inquiéter.
Le conseil municipal de Chassey-Beaupré, commune du canton, dont le maire est président de la communauté de communes du Val d’Ornois, a délibéré pour.
Un centre d’enfouissement en grande profondeur de déchets atomiques très dangereux, en est préparation à Bure, à quelques kms.
Calendriers et échéances se ressemblent. Peut-on imaginer que les deux chantiers d’enfouissement profitent d’une proximité géographique ?
Les élus favorables à ce type de projet sont-ils assez naïfs pour croire qu’une telle installation puisse être un facteur de développement pérenne.

Encore une fois, la population est mise devant le fait accompli, elle est maintenue dans l’ignorance. Aucune information n’a été diffusée ces derniers mois. Pas de réunions publiques, débats ou référendum dans les communes dont les mairies qui se porteraient candidates...
Le soi-disant débat public promis en 2010 arrivera trop tard, quand l’Andra aura prospecté et distribué millions d’euros corrupteurs et promesses illusoires d’emplois.

Quels arguments feront pencher la balance demain soir ? Le piège grossier offert par le gouvernement à une région fragilisée...
... ou le bon sens, entendu lundi en réunion publique d’information organisée par les opposants au projet.

Un second chantier d’enfouissement dans ce sud meusien déjà mis en danger par BURE, signerait la mort d’un territoire entier, cassant -et définitivement- les atouts mis en avant par le Conseil général, comme à la Foire Expo de Verdun : "vastes territoires verdoyants", nature préservée, ressources agricoles, patrimoine et tourisme vert.

Le collectif citoyen appelle toutes et tous à venir demain soir à 18h
à Gondrecourt-le-Château faire entendre sa voix.

Prochains RV :
Vendredi soir 20h30, salle polyvalente de Demange aux Eaux : réunion publique d’information.
Samedi 27 septembre, action Meuse Poubelle à Gondrecourt-le-Château à 14h.
Ce jour-là en France, de nombreuses actions auront lieu dans les sites démarchés par l’Andra début juin 2008, coordonnées par le réseau Sortir du nucléaire.


Collectif Grand Est STOP Déchets Nucléaires

27 représentants de groupes et associations de Lorraine/Champagne-Ardenne (Aube, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges) se sont réunis hier soir près de Nancy. (Les départements Ardennes et Bas Rhin s’étaient excusés).
A l’ordre du jour, le projet d’implantation d’un nouveau site de stockage souterrain de déchets nucléaires dits FAVL (Faiblement Radioactifs à Vie Longue) qui concerne un large territoire de l’Est de la France. Face au déficit de transparence, d’information et de démarche démocratique qui caractérise le nucléaire, ils se mobilisent depuis deux mois pour faire connaître ce projet aux habitants.

Ils ont obtenu avec beaucoup de difficultés le nom de la plupart des communes concernées par l’appel à candidature de l’ANDRA, et tentent de connaître les délibérations de celles-ci. Ce qui permet de les publier sur le site www.burestop.org. Certaines ont déjà dit non, mais la majorité va se prononcer à la rentrée, avant le 31 octobre. A ce jour, en Lorraine, sont connues deux communes favorables au projet, dans un même secteur : Grand dans le Nord-Ouest vosgien et Gondrecourt-le-Château (Sud meusien), dont le maire se dit très intéressé (article paru hier dans Le Monde 26/08/08). En Champagne-Ardenne les communes de Pars-les-Chavanges et St-Léger-sous-Brienne sont également candidates (Aube)...

Un constat est unanime : la population, principale concernée, n’est pas informée. L’arrivée d’une nouvelle poubelle nucléaire dans cette région Grand Est qui compte déjà Soulaines et Morvilliers dans l’Aube ainsi que le chantier de Bure (Meuse) risque bien d’être imposée, sans information ni concertation. Encore une fois, les tractations se font discrètement auprès des seuls élus locaux, à grand renfort de promesses illusoires d’emplois, de retombées financières exceptionnelles, tout en minimisant de façon scandaleuse la dangerosité du principe d’enfouir la radioactivité.

Les participants de cette réunion ont fait le point sur les actions entreprises : courriers d’informations et contacts téléphoniques aux communes, tractage, réunions publiques. Ces actions d’information vont se poursuivre et les groupes départementaux appellent toutes les structures ou personnes sensibilisées à les rejoindre. Une date d’actions communes a été décidée : samedi 27 septembre.

Informations sur les positions des communes sur le site www.burestop.org